Fin du creusement du deuxième tube du tunnel routier du Fréjus une victoire pour la prédominance du trafic poids lourds dans les Alpes et pour le prolongement de la durée de vie des centrales nucléaires en Rhône-Alpes.
Ce lundi 17 novembre, le dernier mètre du nouveau tube de circulation va être creusé. Il ne restera plus qu’à l’aménager pour l’ouvrir au trafic.
Historique du doublement du tunnel routier du Fréjus
Rappelons que l’enquête publique qui avait eu lieu en 2007 indiquait que ce tube de 8 mètres était destiné à devenir une galerie de sécurité.
Plusieurs associations, dont la nôtre, qui avaient déposé un recours contre le diamètre énorme de cette « galerie de sécurité », avaient été déboutée, au motif que ce projet n’était pas un deuxième tube de circulation.
Un mois après, le gouvernement du Président SARKOZY annonçait la transformation de cette galerie de sécurité en un deuxième tube de circulation (à une seule voie).
Promesse de limitation du trafic Poids-Lourd
La transformation en un deuxième tube de circulation ne fut pas remise en cause par le gouvernement du président HOLLANDE, celui-ci signa juste un accord le 3 décembre 2012 qui autoriserait un trafic maximum de 4000 poids-lourds par jour.
Nous n’avons aucune confiance sur cette promesse car :
Quelques jours après cette promesse, le 30 décembre 2012, le ministre a fait paraître un décret interdisant la communication des chiffres du trafic dans le tunnel, pour, parait-il, des raisons de concurrence.
Récemment, le Président du Tunnel Routier du Fréjus, dont les actionnaires sont l’État et les collectivités locales, a indiqué que la capacité de l’ouvrage était de plus de 8000 poids-lourds par jour.
Le Président de la Commission de Sécurité du Tunnel du Fréjus, qui est aussi membre de Chambéry Métropole, a été le seul à s’opposer au vœu en juillet dernier contre le projet pharaonique de doublement de l’échangeur autoroutier de la Motte-Servolex. Celui-ci a pour objectif de permettre l’augmentation du trafic autoroutier, et va créer de la dangerosité dans les accès à l’échangeur et dans la sortie de l'A41 qui sera dans une forte pente.
Le Préfet de SAVOIE refuse que les associations puissent assister en tant qu’observateur au Conseil d’Administration du Tunnel Routier du Fréjus, le fonctionnement de celui-ci étant totalement opaque.
Les augmentations des péages du tunnel devaient également financer le prolongement de l’Autoroute Ferroviaire Alpine à Grenay dans la banlieue de Lyon. On attend toujours de l’État le lancement des travaux depuis 2011.
Deuxième plus gros projet nucléaire en France après FLAMANVILLE.
Ce nouveau tunnel est aussi une avancée majeure pour le prolongement des centrales nucléaires en Rhône Alpes. En effet, le nouveau tube au Fréjus va aussi permettre l’implantation de la nouvelle ligne THT en courant continu entre la France et L’Italie, qui va permettre d’acheminer en Italie la production de deux centrales nucléaires françaises.
http://www.acac73.org/article-les-promesses-n-engagent-que-ceux-qui-les-ecoutent-60064377.html
http://www.asder.asso.fr/images/pdf/documents/Remarques%20ASDER%20LES-Savoie-Piemont.pdf
SILENCE ASSOURDISSANT des OPPOSANTS au LYON-TURIN FERROVIAIRE sur le LYON TURIN NUCLÉAIRE et ROUTIER
On peut sourire quand Les AMIS DE LA TERRE (voir précision des Amis de la Terre dans les commentaires ci dessous) , Michèle RIVASI, Jean Charles KOHLHAAS , ou Daniel IBANEZ (dont la résidence en Savoie est à quelques centaines de mètres du futur poste de transformation électrique de 10 hectares entre Saint-HELENE-DU-LAC et LES MOLETTES) appellent à manifester pour l’arrêt des centrales nucléaires au BUGEY ou à SAINT ALBAN, en gardant un silence assourdissant sur ce projet de 2 milliards d'euros ( 1.4 pour la ligne THT, 0.5 pour le second tube)
Les tunnels routiers ne suscitent aucune inquiétude, les tunnels ferroviaires ont tous les maux possibles et inimaginable
Il faut noter qu’a priori, pour ces opposants farouches à la ligne ferroviaire Lyon-Turin, il n’y a aucune présence d’uranium et d’amiante dans le nouveau tunnel routier du Fréjus, alors que le tunnel ferroviaire du Lyon-Turin quelques centaines de mètres plus bas, en serait infesté.
Il n’y a priori aussi aucun problème avec la MAFIA CALABRAISE, il est vrai, que ceux-ci n’ont pas eu besoin de vendre des barrières « rouillées » à la SITAF ou à la STRF, les opposants au Lyon-Turin en France et en Italie évitent soigneusement de manifester contre le doublement du tunnel routier.
Il n’y a aucun problème, qu’en Italie, un des principaux responsables des opposants au Lyon-Turin, Sandro PLANO soit aussi cadre supérieur à la SITAF, l’autoroute qui va de TURIN au tunnel routier du Fréjus.
Mais les opposants le jurent, il n’y a aucun conflit d’intérêt. D’ailleurs, quand Daniel IBANEZ et Jean Charles KOHLHAAS l’invitent le 19 octobre 2012 à Chambéry, ce « détail » est totalement « oublié ».