Lyon-Turin : 1 an de perdu
Mercredi dernier, le premier ministre Italien a enfin annoncé l’accord de son gouvernement pour lancer tous les appels d’offres sur le tunnel de base du Lyon-Turin.
Il ne pouvait entre être autrement, depuis plus d’un an au pouvoir, le ministre italien NOTAV des transports n’a évidement mis aucune des alternatives miraculeuses des opposants au Lyon-Turin pour réduire le trafic poids-lourds dans les Alpes entre la France et l'Italie , si ce n’est de demander à la SNCF italienne de secourir Air Alitalia pour au minimum 1 milliard d’euros. Rappelons qu’aux dernières élections européennes, le mouvement 5 étoiles du Ministre des Transports s’est écroulé et à obtenu à peine 15% des voix dans le Piémont.
En France, la même mascarade des alternatives miraculeuses a prévalu.
Le leader des opposants, Daniel Ibanez a soigneusement évité de parler de ses alternatives miraculeuses lors du débat public sur le nœud ferroviaire lyonnais lors des ateliers consacrés au transport de marchandises, ou aux réunions publiques à Ambérieu, Grenoble et Chambéry.
A Ambérieu, seule réunion où il a participé, pas un mot sur sa proposition de rajouter 100 trains de marchandises par jour sur la ligne historique au départ de la gare au centre d’Ambérieu. Il n'a pas expliqué également comment, avec ces 100 trains de marchandises supplémentaires par jour, préserver le trafic des TER et des TGV sur cette ligne qui a doublé depuis 15 ans, en particulier dans le nœud ferroviaire chambérien.
A l’inverse, il a publiquement affirmé que les citoyens ne voulaient pas plus de trains et de mobilité, pas de contournement ferroviaire de Lyon et a fustigé l’échec de la LGV Perpignan Figueras en oubliant de préciser que le concepteur de cette ligne, Eiffage, société qui tire la majorité de ses bénéfices de ses filiales autoroutières, n’a doté ce tunnel que de signalisation ERTMS obligatoire pour les TGV mais inexistante sur les trains de marchandises.
Quand à l’auteur du plan B, présenté comme LA solution en 2011 avec le maire de la Motte-Servolex, il n’a parlé que de trottinette et de RER à la réunion publique de L’Ilse d’Abeau et de Chambéry.
Quand Les Amis de la Terre s’allient avec les lobbies routiers et autoroutiers
Après les déclarations avec Yves Crozet, présenté comme un simple universitaire alors qu’il est surtout le président du bureau d’étude du plus gros lobbies autoroutiers français, l’Union Routière de France, Daniel Ibanez avec le président des Amis de la Terre se sont alliés avec la Fédération Nationale des Transporteurs Routiers pour faire croire qu’il y avait uniquement un problème d’offre sur la ligne historique du 19° siècle qu’ils qualifient de très compétitive.
On se demande pourquoi les NOTAV, les Amis de la Terre, Daniel Ibanez, la FNTR ou l’un des 10 opérateurs ferroviaires existants en France et en Italie n’ont pas encore fait fortune en mettant en place cette offre de service, d'après eux, miraculeuse et ultra-rentable !!!