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Association Anti Contournement Autoroutier de Chambéry

Les élus des communes de La Motte-Servolex jusqu’à Saint Baldoph vont-ils voter la relance du contournement autoroutier de Chambéry ?

5 Juillet 2020, 19:16pm

Publié par Acac73

Les élus des communes de La Motte-Servolex jusqu’à Saint Baldoph vont-ils voter la relance du contournement autoroutier de Chambéry ?

Le 15 juillet prochain, les élus des communes de l’agglomération vont élire le nouveau Président de Grand Chambéry.

Vont-ils élire, de nouveau, Xavier Dullin et Jean-Marc Leoutre qui n’ont eu de cesse, pendant le précédant mandat, de vouloir ressusciter le projet d’un milliard d’euro de contournement autoroutier de Chambéry :

  • demande réitérée au préfet fin 2019 pour Xavier DULLIN
  • exigence pour l’inscrire dans les documents d’urbanisme pour JeanMarc LEOUTRE lors d’un Conseil Communautaire début 2019.

 

Vont-ils élire, de nouveau, les élus qui ont supprimé le peu de lignes de transport en commun existantes entre nos deux agglomérations et qui ont refusé de constituer un syndicat mixte sur notre bassin de vie ?

  • aucune ligne entre les hauts de Chambéry et Hexapole
  • suppression de la desserte des landiers nord par Chambéry
  • suppression de la desserte du Bourget du Lac par Chambéry et correspondance catastrophique à la frontière des deux agglomérations au centre de Technolac.
  • test de bus électriques et hybrides à Aix les Bains, à hydrogène à Chambéry
  • des applications internet ignorant le réseau de l’autre agglomération

 

 

Vont-ils élire, de nouveau, des élus qui ont ignoré les citoyens pendant 6 ans ?

La président de la CCSPL, Sylvie Koska, n’a organisé aucune des réunions règlementaires pour la commission transport en 2019 et 2020, à la différence de toutes les autres agglomérations.

Aucun débat sur des projets majeurs comme le Parking Ravet ou le Lyon-Turin. A la place, pour s’engager, les citoyens devaient uniquement avoir la chance d’être tirés au sort pour participer à la Fabrique du Territoire. Nous avons ainsi pu voir une présidente d’association de musique, jamais vue dans aucune réunion sur la mobilité, nous en faire un compte rendu !

A la Motte-Servolex, les citoyens engagés dans l’Agenda 21 ne pouvaient pas échanger sur les projets structurants de la commune : nouveau plan de transport, doublement de l’échangeur autoroutier, mobilité dans le nouveau projet du hameau des granges dont on ne sait toujours pas comment les habitants vont pouvoir aller prendre le bus à Technolac en traversant la départementale en toute sécurité.

Nous avons demandé, au cours d’une des réunions juste avant les élections, comment la démocratie allait être encouragée sur la Motte-Servolex en l’absence de liste d’opposition et comment les six élus siégeant à l'agglomération allaient représenter l'ensemble des habitants : aucune réponse du Maire et de ses colistiers, ni lors du premier conseil municipal.  La seule décision significative a été de s’octroyer une majoration de 15% des indemnités pour être chef-lieu de Canton. A noter que le Maire est aussi l’élu du Canton.

 

Vont-ils élire, de nouveau, des élus qui ont laissé la cacophonie régner sur le projet Lyon-Turin ?

À Chambéry, alors que l’enquête publique de 2012 n’avait pas prévu ces usages et détaillé les coûts, certains élus souhaitent un tunnel sous Chambéry et d’autres un tunnel sous Chartreuse pour faire passer l’intégralité des trafic voyageurs et fret.

À la Motte-Servolex, le Maire, lors des vœux, a fait régulièrement la promotion (et a même participé à leur financement) des opposants au Lyon-Turin qui, à la place du projet, demandent à rajouter 100 trains de marchandises par jour dans Chambéry. Il a été jusqu’à faire croire, aux six cents personnes présentes, que la ligne ferroviaire qui traverse Cognin et Bissy était autrefois à deux voies dixit « d’anciens » que lui seul a rencontrés.

À Aix-les-Bains, le Maire s’inquiète, avec le projet de doublement de la ligne ferroviaire entre sa ville et Annecy, d’avoir un TER supplémentaire par heure mais en rien de la création de la plateforme de chargement des poids-lourds au nord d’Ambérieu qui risque d’amener une centaine de trains de marchandises supplémentaire par jour ad vitam aeternam. Pourtant, cette plateforme est actée et financée par la Région.

À Ambérieu, nous avons été sidérés de voir que lors de la réunion publique sur le nœud ferroviaire lyonnais en juin 2019, Daniel Ibanez a complètement passé sous silence sa demande de transformer la gare, qui se trouvait à quelques mètres de là, en une plateforme de chargement pour 2000 poids-lourds quotidiens en ajoutant une centaine de trains dans la ville.

Plusieurs élus d’Annecy souhaitent donner la priorité au tunnel sous Dullin-L’Epine pour que leurs TER et TGV aillent plus rapidement sur Lyon et Paris en ne passant plus par Chambéry.

À Grenoble, opposé à la nouvelle ligne Lyon-Turin, le Maire veut développer le transport de marchandises sur les lignes existantes mais uniquement sur celle qui passe à Chambéry et non sur celle qui traverse sa ville, alors qu’elle permet aussi aux trains de marchandises d’aller en Italie, comme la ligne qui traverse la Savoie…

À Lyon, les associations environnementales demandent la réalisation rapide du contournement ferroviaire de Lyon pour ne plus avoir de trains de fret dans la gare Part Dieu, mais ne veulent pas localiser la plateforme de chargement sur Grenay à côté de la plus grande plateforme logistique de France, mais à 60 km de là, à d’Ambérieu.

Rien à attendre non plus du Président du Département, Hervé Gaymard. La commission qu’il a réclamée à la Ministre des Transports, en février 2019, s’intitule « observatoire de la saturation ferroviaire des accès alpins » : mais ne se demande pas s’il est possible de mettre la ligne historique au gabarit européen P400 afin de pouvoir charger des poids-lourds sur des wagons standards.

Il est à noter que, depuis février 2019, cette commission ne s’est réunie que trois fois, laissant espérer une conclusion pour 2023.  Il sera bien trop tard, à ce moment-là, de prendre les bonnes décisions pour alimenter le tunnel de base qui ouvrira en 2030.

À Montpellier, France Nature Environnement demande la réalisation rapide de la nouvelle ligne ferroviaire entre Montpellier et Perpignan et sa transformation en une ligne mixte, fret et voyageurs, sans se soucier de savoir où vont passer le million de poids-lourds qui traversent chaque année le Languedoc Roussillon pour aller d’Espagne dans le nord de l’Italie : déchargement dans la Drome pour finir sur l’autoroute passant par Grenoble et la Maurienne ?

Quant à certains élus et associations du Mont-Blanc, après avoir financé une partie du doublement du tunnel routier du Fréjus, elles souhaitent désormais que les bénéfices dégagés par le tunnel routier du Mont-Blanc n’aillent plus au financement de la nouvelle ligne ferroviaire Lyon Turin mais aux financements des transports en commun de leur très riche vallée. Certains, également, s’engage contre le Lyon-Turin et pour une plateforme de chargement des poids-lourds au nord d’Ambérieu. Il ne faudra pas s’étonner que, dans les mois à venir, après l’ouverture du deuxième tube du tunnel du Fréjus et la mise en service de la plateforme de chargement au nord d'Ambérieu, ceux-ci demandent et obtiennent l’interdiction des 600 000 poids-lourds passant chaque année dans le tunnel du Mont-Blanc si les élus de Savoie laissent perdurer la cacophonie actuelle.

 

Nous demandons aux nouveaux élus de l’agglomération de Chambéry de s’engager à organiser une concertation entre les élus et les associations de la région afin que, dans les mois à venir, nous puissions établir une position commune comme le font très bien les élus du nord de la France avec le projet pourtant bien plus controversé écologiquement et économiquement de Canal Seine Nord. Projet de plus de 5 milliards d’euros destiné à faciliter l’importation de produits asiatiques par les ports de Belgique et des Pays-Bas, au détriment de celui du Havre. Des élus, comme Karima Delli, vont jusqu’à prendre uniquement en compte la partie des rapports qui les intéressent pour saborder le Lyon-Turin alors qu’ils s’interrogent beaucoup plus sur le Canal Seine Nord.

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