Les manipulations électorales de Marc Pascal contre la nouvelle ligne Lyon-Turin : une catastrophe pour Cognin, Aix les Bains, Chambéry et le Lac du Bourget.
Mercredi dernier, quelques jours avant le premier tour des élections, lors d’une conférence de presse à Chambéry, Marc Pascal et Daniel Ibanez ont fait mine de découvrir la prochaine ouverture à la circulation du deuxième tube du tunnel routier du Fréjus et de la fermeture pendant deux mois en 2022 et en 2023 du tunnel routier du Mont-Blanc pour travaux.
https://www.france.tv/actualites-et-societe/info-meteo/2557665-19-20-alpes.html
https://tunnel-du-mont-blanc-travaux-2021.atmb.com/travaux-voute-2022/
Au lieu de demander des mesures pour minimiser les impacts du report d’environ 2000 poids-lourds par jour sur la VRU de Chambéry durant cette période, ils en ont profité uniquement pour essayer de faire croire qu’il est possible de mettre ces poids-lourds en totalité dès aujourd’hui sur la ligne ferroviaire historique qui longe le lac du Bourget et traverse Aix les Bains et Chambéry.
Quid de la protection du Lac du Bourget ?
Ils n’ont pas dit évidemment que même la FRAPNA 73 demandait lors de l’enquête publique sur les accès au Lyon-Turin en 2012 « une diminution du fret ferroviaire sur la ligne historique Ambérieu-Chambéry-Modane d’où une meilleure protection du lac du Bourget »
100 trains de marchandises par jour en plus dans Chambéry à la place du Lyon-Turin et des TER !
Ils n’ont pas dit également que pour charger 2000 poids-lourds par jour sur la ligne historique, il faudrait rajouter une centaine de trains par jour dans Chambéry en plus des 155 trains existants, et donc supprimer des TER et abandonner le projet de RER savoyard que tous les élus portent actuellement.
Leur seul objectif est bien de faire abandonner à tout prix le projet de nouvelle ligne ferroviaire Lyon-Turin.
Silence assourdissant sur le doublement de la ligne ferroviaire traversant COGNIN
Bien entendu, Marc Pascal se présentant aux élections départementales sur le canton de Cognin, ils ont passé sous silence leur souhait de passer à deux voies la ligne ferroviaire qui traverse Cognin et les communes de l’avant pays savoyard au risque de la voir se transformer en ligne fret comme l’avait envisagé la SNCF en 2003. Risque d’autant plus important qu’en amont, à Saint Quentin Fallavier s’est développé la première zone logistique de France avec plus de 6000 mouvements de poids-lourds par jour.
Pour une Savoie poubelle de la Haute-Savoie ?
Marc Pascal a essayé également de faire croire qu’il avait été en pointe contre la transformation en un deuxième tube de circulation de la galerie de sécurité du Fréjus. Malheureusement, comme Daniel Ibanez, on ne l’a jamais vu à aucune manifestation à cette époque, et il n’y a aucune trace d’eux dans le rapport du commissaire enquêteur. Ils ont juste « apparu » en 2012 lors du lancement de l’enquête publique sur les accès du Lyon-Turin.
A noter qu’il n’est pas étonnant que le recours intenté par les associations en 2008 ait été un échec, l’avocat choisi par Vivre en Maurienne, signataire du communiqué de Marc Pascal, avait plaidé au meme tribunal administratif de Grenoble, au nom de l’ARSMB, autre signataire, contre le retour des poids-lourds au tunnel du Mont-Blanc après l’incendie de 1999, laissant Chambéry et la Maurienne supporter seul le trafic poids-lourds vers l’Italie.
A noter également, en juin 2012, quelques semaines après l’annonce de la transformation de la galerie de sécurité du Fréjus en un deuxième tube de circulation, la présidente d’Inspire 74, autre signataire chamoniarde du communiqué de Marc Pascal, a été nommé au Conseil d’Administration du Fond pour l’intermodalité, qui a servi exclusivement à financer le doublement du tunnel routier du Fréjus avec les bénéfices du Mont-Blanc. Elle n’en a démissionné que lorsqu’il a été annoncé que le gouvernement étudiait la redirection de cet argent vers le Lyon-Turin.
Nos propositions pour atténuer l’impact de ce report sur Chambéry durant les deux mois de fermeture du tunnel routier du Mont-Blanc
- Pour limiter le bruit subit par les riverains, pour diminuer la pollution, pour améliorer la fluidité et la sécurité pour les usagers :
- Limitation à 70 km/heure de la vitesse sur la VRU, dans un premier temps en heure de pointe.
- Pendant la fermeture du Mont-Blanc, limitation 24 heures sur 24 à 70 km/heure de la vitesse pour les voitures et à 50 km/heure pour les poids-lourds.
- En s’appuyant sur la directive Eurovignette poids-lourds alpine votée par l’Europe en 2011, instaurer d’abord aux heures de pointes des sur-péages aux péages nord et sud de Chambéry pour les poids-lourds. Rappelons que 85% des poids-lourds qui traversent les tunnels du Mont-Blanc et du Fréjus sont étrangers et ne paient donc rien pour la pollution et la congestion qu’ils génèrent dans nos vallées. A noter que toutes les associations signataires du communiqué de Marc Pascal refusent de défendre cette mesure de justice fiscale et écologique, pour le plus grand bénéfice des transporteurs routiers internationaux.
- Maintien des contraintes actuelles de circulation pour les poids-lourds transportant des matières dangereuses dans le tunnel routier du Fréjus même après la mise en service du second tube pour éviter un report du rail vers la route.
- Augmentation de la fréquence des autoroutes ferroviaires et création d’une nouvelle autoroute ferroviaire entre la Région Parisienne et Turin.
- Respect de l’équilibre du trafic poids-lourds entre la Haute-Savoie et la Savoie. Il est à noter que cet équilibre est remis en cause par le Président d’Honneur de l’association chamoniarde ARSMB, signataire également du communiqué de Marc Pascal qui demandait sur Facebook à Thierry Repentin, heureusement sans succès, d’envoyer plus de poids-lourds en Savoie. On ne s’étonnera pas ensuite que Thierry Repentin fasse l’objet d’attaque répétée par Marc Pascal pour son soutien au Lyon-Turin et son refus d’envoyer plus de poids-lourds en Savoie.
Silence à Cognin mais opposition par tous les moyens à Villarodin-Bourget en haute-Maurienne ?
La venue de Marc Pascal et de Daniel Ibanez début juin contre le chantier du Lyon-Turin n’aura pas été un grand succès dans ce village. Dimanche dernier, seul 13 habitants de ce village sur 457 inscrits ont voté pour une liste opposée au projet, ce qui en dit long sur leur prétendue opposition massive.
Ce samedi, Marc Pascal va-t-il revenir dans ce village bien loin de Cognin, s’opposer au Lyon-Turin «par tous les moyens» comme le demande les associations signataires de son communiqué ?