Accès Lyon-Turin : Philippe Gamen aux abonnés absents et Josiane Beaud pour une ligne voyageur à 95km/heure entre Chambéry et Saint André-le-Gaz
La Suisse vient encore de nous rappeler l’importance d’avoir des infrastructures ferroviaires performantes pour transférer massivement dans nos vallées les poids-lourds de la route vers le rail.
En France, on s’en félicite, les travaux du tunnel de base du Lyon-Turin, entre la France et l’Italie, avancent à grand pas et ont franchi une nouvelle étape importante cet été, avec la signature pour 2 milliards de travaux.
L’Agglomération de Chambéry aux abonnés absents pour la visite de la Responsable Européenne du corridor, du Ministre français des Transports et du Président italien de la CIG.
Iveta Radicova, coordinatrice du corridor auprès de la Commission Européenne, Jean-Baptiste Djebbari, Ministre français des Transports et Paolo Foietta, Président italien de la Commission Inter-Gouvernementale du Lyon-Turin sont venus célébrer cet évènement dimanche 5 septembre à la gare de Chambéry à l’occasion du passage du train « Connecting Europe Express »
- Une bonne nouvelle : comme Michel Bouvard, il y a 10 ans, elle a changé d’avis sur le Contournement Autoroutier de Chambéry et privilégie désormais une réalisation rapide du projet Lyon-Turin. Il ne reste donc plus que le Rassemblement National et Michel Dantin pour soutenir ce projet autoroutier de plus d’un milliard d’euros…
- Une seconde bonne nouvelle : l’État ne prévoit plus de mettre 700 millions d’euros sur la ligne historique qui traverse Aix-les-Bains et Chambéry pour essayer d’ajouter des dizaines de trains de marchandises par jour, comme le souhaite les opposants.
- Une mauvaise nouvelle : l’État prévoit toujours de mettre 250 millions d’euros sur la ligne historique et en particulier pour un « saute-mouton » à Montmélian, signe que celui-ci ne souhaite pas réaliser le tunnel sous Belledone et privilégie un passage du fret sur la ligne existante passant par Saint Hélene du Lac, Montmélian, Saint Pierre d’Albigny, etc… C’est une très mauvaise nouvelle pour le fret également, car la ligne historique n’est pas au gabarit européen P400 mais au gabarit français GB1, n’autorisant pas le chargement des poids-lourds sur des wagons standards.
- Une très mauvaise nouvelle : Josiane BEAUD a affirmé que l’État avait demandé à SNCF Réseau d’étudier un doublement de la ligne à voie unique entre Chambéry et Saint-André-le-Gaz, doublement facile pour elle, la plateforme étant, toujours d’après elle, déjà prévue à deux voies. C’est vrai sur Bissy et sur une partie de Cognin mais totalement faux ensuite jusqu’à Saint-André-le-Gaz. D’ailleurs, RFF avait déjà étudié ce doublement en 1997, et l’avait chiffré à l’époque à plus de 500 millions d’euros avec une rectification des courbes pour passer royalement la vitesse de 90km/heure à 95 Km/heure. Nul doute qu’avec l’urbanisation, depuis 25 ans, autour de cette ligne le montant dépassera largement le milliard d’euros et pour arriver, in fine, à faire circuler des TER et des TGV à 95 km/heure. Manifestement, l’État et ses hauts-fonctionnaires vont essayer de leurrer les élus lors du prochain comité de pilotage avec ce mirage d’une modernisation de la ligne historique pour faire avaler l’abandon du tunnel voyageur sous Dullin / L’Epine.
- On comprend mieux pourquoi les représentants de l’État n’invitent pas les associations d’usagers comme la FNAUT à ces COPIL
- On ne comprend pas pourquoi, seule la Député de Savoie Tiphanie Degois sollicite notre avis. Les autres doivent maitriser totalement ce « petit » dossier et avoir une confiance totale dans les solutions que les hauts-fonctionnaires demandent à SNCF Réseau d’étudier.
Et les élus s’étonneront encore, aux prochaines élections, du faible taux de participation et de la méfiance des citoyens à leur égard.
Oui à un phasage intelligent, non aux scénarios de détricotage de l’État.
- Lancer immédiatement la descenderie en Chartreuse pour avoir une chance d’avoir le contournement ferroviaire de Chambéry à l’ouverture du tunnel de base
- Equiper dans une premier temps qu’un seul tube du tunnel Dullin l’Epine comme les Suisses l’ont fait pour le tunnel du Lotsberg.
- Lancer le creusement du tunnel sous Belledone immédiatement après celui sous Chartreuse.