Lyon-Turin, Visite du ministre des Transports aujourd’hui en Maurienne et à Chambéry : annonce de la fin des turpitudes de l’Etat sur les accès entre Lyon et la Maurienne ?
Livraison du tunnel de base en 2031 sans accès ?
Si on se félicite du bon avancement des travaux pour le tunnel de base en Maurienne, on se désespère de constater les atermoiements de l’État sur les accès entre Lyon et la Maurienne.
Pourtant, sans lancement rapide des accès, à l’ouverture du tunnel de base, il sera impossible de transférer de la route sur le rail un million de poids-lourds qui polluent nos vallées et Chambéry, ni de concurrencer efficacement les 20 vols quotidiens entre Paris et Milan.
Il sera également impossible de mettre en place les projets de RER savoyards et sur l’Est Lyonnais.
La méthode Amish pour les accès ?
A Toulouse, le premier Ministre vient d’annoncer la nomination d’un préfet pour coordonner et assurer la mise en œuvre de la LGV Toulouse Bordeaux.
https://toulouse.latribune.fr/nominations/2021-09-03/lgv-toulouse-bordeaux-le-prefet-d-occitanie-prend-les-manettes-du-projet-891665.html
En Rhône-Alpes, au contraire, les représentants de l’État, en l’occurrence le Préfet de Région et la nouvelle présidente de la Commission Intergouvernementale du Lyon-Turin, Josiane Baud, essaient de détricoter les accès définis dans l’enquête publique en 2012.
Remise en cause de l’enquête publique de 2012
Ils s’évertuent à demander aux élus de choisir entre le tunnel sous Chartreuse, pour les marchandises, et le tunnel Dullin-l’Epine pour les voyageurs. Ils font même l’exploit de chiffrer ces différents détricotages dans les 25 diapos de la présentation du Comité de Pilotage pour le Préfet et sur deux pages dans la Vie Nouvelle pour Josiane Baud, tout en passant sous silence la proposition de l’Europe de financer des accès cohérents et performants jusqu’à 50% des montants.
En 2012, dans leur rapport final, les 13 commissaires enquêteurs avaient pourtant spécifié
« Le projet tel que précisé, n’est pas divisible. Il ne correspond à ses finalités et ne répond à ses objectifs que par la réalisation effective de ses deux phases. Réaliser uniquement la « phase 2 » comme il l’a parfois été suggéré, dénaturerait profondément le projet, et en tout état de cause, ne correspondrait pas au projet soumis à l‘enquête publique. »