Nous faire taire à tout prix
Ce soir, nous avons reçu un courrier du syndicat SUD RAIL nous menaçant de poursuite judiciaire suite à un article que nous avons publié le 18 aout dernier avec comme titre « même méthode que Victor Urban » sur le déroulé du pseudo débat le 25 mai dernier à Chambéry.
http://www.acac73.org/2022/08/meme-methode-que-viktor-orban.html
Oui, nous avons comparé les méthodes de ce débat avec la conception du débat de Victor Urban et en aucun cas avec « son discours intolérant sur l’homosexualité et assumant sa proximité avec les idées d’extrême droite » .
Sud Rail oublie évidement de préciser dans courrier l’explication que nous avons donné dans l’article « Manifestement, ils ont une conception du débat public plus proche des pratiques de Viktor Orban lors de la campagne des législatives hongroises (juste 5% de temps de parole pour les opposants en extrême fin de soirée) que celle qui est d’usage en France et que nous respectons pleinement ».
Nous n’inventons pas cette pratique, elle est décrite dans l’article du journal Le Monde ci-dessous.
https://www.lemonde.fr/international/article/2022/04/04/en-hongrie-viktor-orban-ecrase-l-opposition-aux-legislatives_6120435_3210.html
On rappellera que lors de cette soirée, ni le représentant de Sud Rail, ni de la France Insoumise n’ont levé le petit doigt pour qu’on puisse apporter nos contributions tout au long du « débat » sur les « affirmations » de Daniel Ibanez.
En particulier, lorsque celui-ci a dénigré le travail de SNCF Réseau indiquant en décembre dernier qu’on ne pouvait ajouter dans Chambéry, en la saturant jour et nuit, qu’une cinquantaine de trains de marchandises par jour avec le trafic TER et TGV actuel et non pas plus d’une centaine comme l’affirme Daniel Ibanez et la France Insoumise. Nous aimerions connaitre l'avis de Sud Rail sur ce point.
Daniel Ibanez, Jean-François Coulomme et le représentant de Sud Rail, n’ont rien dit également lorsque quelques jours après, une vidéo de cette réunion a été publié sur les réseaux sociaux nous qualifiant avec le PC d’avoir « perturbé » le « débat ». Est-ce la conception de Sud Rail du débat contradictoire ? Qualifier les opposants à vos affirmations de perturbateurs ?
On remarque également que lorsque c’est une députée européenne ELLV qui explique qu’elle a « plus d’info sur l’argent qui est bien utilisé ou mal en Hongrie dans le cadre des fonds européen, que sur ce dossier Lyon Turin », cela n’entraine aucun commentaire du représentant de Sud Rail pourtant présent à cette manifestation, ni des élus EELV et de la France Insoumise. Pour eux, la France et l’Europe auraient donc un fonctionnement moins transparent que la Hongrie de Victor Orban ?
https://www.youtube.com/watch?v=f-2D4Uzh1NY
On n’a jamais entendu Sud Rail également lorsque Daniel Ibanez a associé il y a quelques années les défenseurs du Lyon-Turin au 3°Reich.
https://data.over-blog-kiwi.com/1/03/21/64/20181003/ob_7e2aae_3reich.mp3
Dans ce courrier, Sud Rail affirme également que le « Lyon Turin est un Partenariat Privé Public », ce qui est totalement faux. 100% des financements des deux milliards de travaux déjà réalisés et des deux milliards commandés sont financés à 100% par des fonds publics Français, Italien et Européen.
Sud Rail indique ensuite « Notre organisation syndicale affirme son opposition à ce projet intitule et nous ne cesserons de revendiquer les alternatives qui peuvent être mises en place tout de suite »
On aimerait bien connaitre les alternatives ferroviaires qui peuvent être mise en place tout de suite pour avoir un report modal massif des poids-lourds sur le rail. Les alternatives autoroutières, elles, sont parfaitement connues. Et pour le plus grand bonheur des sociétés de BTP Vinci et Eiffage qui obtiennent la majeure partie de leur bénéfice grâce à leurs concessions autoroutières.
Pour notre part, on résistera à ces menaces et intimidations.
On n'est pas étonné par le timming de ce courrier 1 mois après notre communiqué, ce samedi a lieu une "réunion" à Barberaz contre le Lyon avec les deux députés de la France Insoumise Gabriel Amard et Jean-Francois Coulomme.
Manifestement, on gêne par notre connaissance du dossier, on travaille dessus depuis 20 ans. On continuera à se battre pour que Chambéry et la Maurienne ne deviennent pas le couloir à camions des Alpes du Nord.
On ne veut pas être condamné à choisir en 2030, suite à un abandon des accès du Lyon-Turin, entre la relance des projets de contournement autoroutier sur Chambéry, des élargissements de l’A43, du doublement du tunnel routier du Mont-Blanc ou de la suppression des ¾ des TER desservant Chambéry.