1) Les Hauts-Fonctionnaires et le Gouvernement, les meilleurs alliés des opposants à tout prix au Lyon-Turin ?

D’un côté, le Gouvernement vient d’interdire la manifestation des opposants au Lyon-Turin de ce samedi en Maurienne, de l’autre, il laisse les « fakes news » prospérer en ne publiant pas les données et les documents, ni même aucun résumé, de l’Observatoire du Ministère de la Saturation de la ligne existante, l’alternative défendue par les opposants au Lyon-Turin et par le COI, qui traverse Chambéry, Aix les Bains et serpente sur les rives du lac du Bourget, le plus grand lac naturel de France.

La publication de ces documents et d’un résumé discréditerait pourtant complètement les mensonges de Daniel Ibanez, d’EELV, de LFI, de SUD RAIL et du Mouvement du Soulèvement de la Terre.

Les citoyens apprendraient sur la ligne historique que :

• A moins de supprimer les mesures de sécurité dans le tunnel historique de 13 km du MontCenis sans galerie de secours, on ne peut faire passer plus de 50 à 70 trains par jour, alors qu’en semaine, il en passe déjà une quarantaine. On ne pourra donc jamais faire un report massif sur cette ligne du 19° siècle.
• A moins de supprimer des TER dans le nœud ferroviaire chambérien, on ne peut pas faire passer qu’un maximum de 79 trains de marchandises par jour, en saturant la ligne jour et nuit sans aucune considération pour les milliers de riverains immédiats.
• Le trafic marchandise sur la ligne existante au siècle dernier cohabitait avec deux à trois moins de TER qu’aujourd’hui dans Chambéry.
• La ligne existante, même avec les 700 millions prévus par Elisabeth Borne à la place des accès, ne sera même pas au gabarit européen P400, ce qui handicapera lourdement les transporteurs ferroviaires
• Contrairement à l’affirmation contenue dans le rapport du Conseil d’Orientation des Infrastructure, il n’est pas possible de faire passe des trains de marchandises de 850 mètres de long dans la gare de Chambéry.
• Dans les 700 millions prévus sur la ligne existante, les hauts-fonctionnaires n’ont prévu aucune protection pour le lac du Bourget, au motif que la ligne ferroviaire existante est en ligne droite et sans rocher en surplomb au puit d’alimentation en eau potable des 35 000 aixois. Pourtant à moins de 3 km, la voie ferrée passe dans la baie  de Gresine dans une courbe qui est la plus serré de France sur des lignes à double voie et au dessous des falaises de Brison ou des rochers tombent régulièrement sur la voie ferrée, blessant même gravement un ouvrier de la SNCF en 2016. Manifestement, cela ne dérange pas ni les hauts fonctionnaires ni SUDRAIL.
• Un ouvrier de la SNCF blessé par un rocher à Brison-Saint-Innocent, en Savoie (francetvinfo.fr)
• Ce n’est pas entre Ambérieu, Aix les Bains, Chambéry et Montmélian que la ligne historique a été modernisé pour prêt d’un milliard d’euros, mais entre Valence, Grenoble et Montmélian. Cela n’empêche pas le maire de Grenoble EELV, Eric Piolle et son adjoint Pierre Meriaux de réclamer l’ajout d’une centaine de trains de marchandises par jour sur la ligne qui traverse Chambéry, mais aucun sur la ligne qui traverse Grenoble.

Oui, Daniel Ibanez a raison, les hauts-fonctionnaires sont contre le Lyon-Turin

On le sait depuis 20 ans, les lobbies autoroutier et routier, les hauts fonctionnaires des Ponts et Chaussés et les comptables de Bercy sont contre la nouvelle ligne ferroviaire Lyon-Turin mais pour les projets autoroutiers comme le Contournement Autoroutier de Chambéry, de Grenoble et de Lyon, pour les élargissements des autoroutes A43, A480, pour le doublement des tunnels routiers du Mont-Blanc et du Frèjus, pour l’autoroute A48 Ambérieu-Bourgoin, pour l’autoroute A51 Grenoble-Sisteron.

Pour faire passer la route plus écologiques que le Lyon-Turin, il communique avec les lobbies routiers comme la Féderation Nationale des Transporteurs Routiers pour faire croire qu’ils veulent faire circuler leurs poids-lourds sur la ligne ferroviaire existante, ou en affirmant que le bilan carbone du Lyon-Turin ne sera pas positif avant au moins 50 ans, en oubliant de préciser que cette « étude » publiée sur le site de la Cour des Comptes de l’Europe a été rédigée par Yves Crozet, un des dirigeants de l’Union Routières de France

Manifestement, cela ne gêne LES AMIS DE LA TERRE, EELV, LFI, SUDRAIL, FNE, ATTAC et des Amis de la Terre qui relaient largement leurs arguments.

Voici donc sur le lien ci-dessous du compte rendu brut du dernier comité organisé le 25 mai et toujours pas publié sur le site de la DREAL comme s’était engagé le Haut-Fonctionnaire Président de ce Comité du Gouvernement.