Le nombrilisme désespérant des élus pour les Transports en Commun sur notre bassin de vie Aix, Chambéry, Montmélian.
Un nouveau contrat de gestion des transports en commun de l’agglomération de Chambéry pour que rien ne change avant 2030 ?
Le contrat de Délégation de Service Public avec KEOLIS, filiale de la SNCF, arrive à échéance fin 2024. L’Agglomération a donc entamé les démarches pour choisir le futur mode de gestion.
Réglementairement, l’Agglomération est obligée de demander l’avis de la Commission Consultative des Services Publics et nous a donc invité en fin d’année dernière pour une première présentation des différents modes de gestion possible.
Commission des usagers sur Grand Chambéry - Grand Chambéry (grandchambery.fr)
A l’unanimité des membres, nous avions fait voté le vœu suivant :
« La priorité absolue doit être accordée à l’alignement des deux contrats de gestion des bus des agglomérations chambérienne et aixoise, à échéance de 2028. C’est la seule manière d’arriver à proposer un réseau de bus sur notre bassin de vie, qui ne soit pas pénalisé par une organisation, une tarification et des frontières qui ne correspondent en rien aux besoins des usagers. La constitution d’un syndicat mixte, comme évoquée par le président de Grand Chambéry, ne serait en aucun cas satisfaisant si les deux agglomérations ne pouvaient rédiger au minimum un cahier des charges commun. »
On avait également demandé un retour d’exemple de l’Agglomération d’Annecy, qui avait choisi en 2016 de passer d’une Délégation de Service Public à une gestion directe. Ce retour était d’autant plus important pour nous que l’Agglomération du Grand Annecy a créé depuis un réseau unique de bus avec l’agglomération de Rumilly et se paie même le luxe de desservir en dehors de leur territoire la commune savoyarde d’Albens par 20 bus par jour.
Annecy : l'agglomération crée une SPL pour ses transports - Bus & Car (busetcar.com)
On regrette vivement la gouvernance de Louis Besson et d’Henri Dupassieux.
On s’attendait donc à la réunion suivante à avoir un tableau comparatif des différents modes de gestion avec un critère de facilité d’intégration avec les autres agglomérations de notre bassin de vie, un retour d’expérience d’Annecy et une possibilité d’alignement sur Grand Lac.
Que nenni, dans le document envoyé préalablement :
- La période du nouveau contrat n’est pas de 4 ans pour s’aligner sur celui de Grand Lac mais de 5 ans contre 6 pour le précédent. Il faudra donc attendre un an de plus pour espérer la création d’un réseau unique à condition expresse que Grand Lac prolonge son contrat d'un an.
- Il n’y avait pas un mot sur les synergies avec les autres agglomérations, ni sur le fonctionnement d’Annecy, et sur le document présenté en réunion, il était juste indiqué que pour le nouveau mode de gestion par une DSP qui avait les faveurs des élus, l’ambition est juste d’améliorer les correspondances entre les deux Agglomérations.
Demande-t-on aux automobilistes et aux cyclistes de changer de voiture ou de vélo lorsqu’ils passent d’une agglomération à l’autre ?
On se demande donc à quoi va servir la création en cours d’un syndicat mixte entre les trois agglomérations d’Aix, de Chambéry et de Montmélian, et s’il faudra attendre la prochaine DSP en 2030 pour enfin passer au 21° siècle et permettre aux habitants de se déplacer facilement en transports en commun entre les agglomérations et ainsi de diminuer la pollution, les congestions et l’augmentation sans fin des parkings.
De plus, la nouvelle enquête mobilité publié ce mois ci que les élus ont commandé confirme l’immensité des besoins.
Il y a 65 000 déplacements en moyenne par jour entre Grand Lac et Grand Chambéry, 25 000 déplacements en moyenne par jour entre Cœur de Savoie et Grand Chambéry, réalisés très majoritairement en voiture.
ATAC, NPA, EELV, LFI : 100% Idéologie et polémique, 0% Usagers et réseau unique.
On a été stupéfait par leur communiqué dans le DL
Pire que l’Agglomération, ils n’ont pas un mot pour les habitants qui veulent pouvoir se déplacer en transports en commun sur notre bassin de vie.
On est surpris par la demande de ces partis de demander un referendum juste sur le futur mode de gestion du réseau de transport en commun.
On aurait aimé qu’ils en organisent un sur leur volonté d’abandonner le Turin-Turin, et à la place d’ajouter une centaine de trains de marchandises par jour sur la seule ligne qui traverse Chambéry, aux détriments des TER et des riverains immédiats.
Après avoir essayé de nous faire croire avec leur député que le Lyon-Turin était un projet de l’extrême droit (alors qu’ils n’ont fait que suivre le FN, premier opposant avec les hauts-fonctionnaires au Lyon-Turin) que le tunnel allait vider l’eau des Alpes et que les habitants de la Maurienne serait bientôt ravitaillé en eau par des bouteilles, que le tunnel allait traverser des couches d’amiantes et d’uranium, ils affirment pour le nouveau mode de gestion des transports en commun de Grand Chambéry vouloir « éviter la dilapidation de l’argent du contribuable au seul profit, actuellement, des entreprises privées »
Les choses ne sont pas aussi simplistes et caricaturales, ce sont principalement les contribuables qui détiennent les 3 principaux opérateurs français KEOLIS, RATPDEV et TRANSDEV vu que leurs actionnaires princiapux sont la SNCF, la Caisse des dépôts et Consignation ainsi que la RATP.
Pour rappel notre pétition de 2020, dont seul le retour partiel des bus chambérien jusqu’au Bourget du Lac a été obtenu