Au vu des arguments des promoteurs de Notre Dame des Landes, pourquoi nos élus ne demanderaient-ils pas la fermeture immédiate de l’aéroport de Chambéry ?
C'est la question qu'on pourrait légitimement se poser, à la lecture des arguments des promoteurs du projet de l'aéroport de Notre Dame des Landes, entre Nantes et Rennes.
L’aéroport actuel de Nantes serait «considéré comme un des plus dangereux des aéroports français ». Pourtant, comme la majorité des aéroports français, il est classé en catégorie A, la meilleure. Ceci n'est pas le cas pour celui de Chambéry, classé en catégorie C, considéré comme l'un des deux aéroports les plus dangereux de France, avec celui de Calvi. D'ailleurs, pour pouvoir atterrir à Chambéry, les pilotes ont l’obligation de passer, préalablement, une formation spécifique sur simulateur de vol.
Le second argument avancé tiendrait à la saturation de l'aéroport de Nantes. Les habitants de notre région, qui ont déjà été à l’aéroport de Genève, savent que cet argument ne tient pas : à Genève, il y a 15 millions de passagers annuels avec une seule piste... Cela laisse une belle marge de manœuvre à celui de Nantes, avec ses 4 millions de passagers.
Il faut noter, également, que l’aéroport actuel de Nantes ne disparaîtra pas. Il est indispensable à l'usine Airbus où plus de 2500 salariés fabriquent les caissons de voilure qui sont ensuite transportés à Toulouse, par les airs.
Il faut savoir que la hâte, des promoteurs de ce projet, est grande car ils veulent le rendre irréversible avant l'inauguration, en 2017, de la Ligne à Grande Vitesse « Bretagne / Pays de Loire » : elle entraînera, sur Nantes et en particulier sur Rennes, la chute du trafic aérien et montrera l'inadéquation totale de ce projet !