60 millions € pour plus de bruit et de pollution à la Tour du Pin et à la Motte Servolex
Si le projet de la nouvelle ligne ferroviaire Lyon-Turin a fait l’objet d'une large communication (site internet, réunions d'information avec la parole largement donnée au public, etc...), on peut constater qu'à l'inverse, les débats sur les projets autoroutiers sont systématiquement escamotés.
Le plan B du Lyon-Turin Ferroviaire avance : doublement du Fréjus + A43 à 2 fois 3 voies + contournement autoroutier de Chambéry
On se souvient de l'absence d'un vrai débat sur la galerie de sécurité du tunnel routier du Fréjus, le même scénario se rejoue pour l'élargissement des 10 premiers kilomètres de l'autoroute A43 à la Tour du Pin et à la Motte-Servolex.
Même constat : un silence assourdissant sur ces projets de la part des opposants au Lyon-Turin ferroviaire.
Enquête publique de l’élargissement de l'A43 : surtout ne pas en parler en période électorale !
Alors que l’enquête publique avait été annoncée pour fin mai, nous venons d'apprendre que celle-ci allait démarrer le lendemain du 2ème tour des élections législatives et se conclurait pendant les vacances, le 20 juillet.
De qui se moque-t-on ?
Communication minimum
A l'inverse du projet Lyon-Turin, le projet n'est pas consultable sur internet, il y a juste, depuis le 15 mars, l'avis de l'Autorité Environnementale sur le site de la Préfecture de Savoie :
http://www.savoie.gouv.fr/content/download/4389/27571/file/avis%20autorit%C3%A9%20environnementale%20A43.pdf
Il n'y a aucun écho de la position des élus qui ont pourtant le dossier en leur possession depuis début mars.
Qu'en pensent nos candidats ?
Malgré cet escamotage, nous espérons que lors des réunions et débats organisés par tous les candidats à la députation, nous serons éclairés sur leurs positions prises sur ce dossier.
Gagner 30 secondes pour plus de pollution, de bruit et d'accidents !
Nous nous étonnons de l'avis complaisant de l'Autorité Environnementale qui n'envisage aucune alternative à cet élargissement.
Pour nous, en 2012, les alternatives sont évidentes : réduire la vitesse à 110 km/h et interdire de doubler aux poids lourds.
Cela ne fera perdre que 30 secondes aux automobilistes et contribuera largement à :
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plus de sécurité
Le différentiel de vitesse à la fin de la montée de l’Épine sera ainsi réduit. À cet endroit, il y a un virage sans visibilité, juste avant le tunnel où les voitures doublent des 44 tonnes qui roulent parfois à moins de 50km/h.
- moins d’émission de gaz à effet de serre
L’Autorité Environnementale note qu'il y aura « une légère augmentation des émissions de gaz à effet de serre liée à l'augmentation des vitesses ». Nous pensions que l'autorité publique s 'était engagée pour plutôt diminuer fortement nos contributions aux réchauffements climatiques !
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meilleure qualité de l'air.
Dans le même esprit, il faut se souvenir que durant les 3 premiers mois de l'année, l'air des zones des Pays de Savoie a dépassé pendant 24 jours le seuil d'information, dont 13 jours le seuil d'alerte où la vitesse doit être réduite de 20 km/h : on marche sur la tête !
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moins de nuisances sonores.
Concernant ce chapitre, il est annoncé un impact sonore inférieur à 2 décibels. Évidemment, rien n'indique de combien le bruit aurait été réduit avec une vitesse limitée à 110 km/h.
Priorité à la sécurité et au ferroviaire
Les financements accordés par l’ancienne Ministre de l'écologie Nathalie Kosciusko-Morizet à la société d'autoroute AREA , par le biais d'une augmentation des péages, doivent être réorientés vers les priorités de 2012 :
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la sécurisation de la VRU avec des barrières de sécurité conformes au trafic
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la diminution du trafic poids lourds sur l'A43 par la réalisation d'une plate-forme de ferroutage dans l'est lyonnais