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Association Anti Contournement Autoroutier de Chambéry

Éco-redevance poids lourds : les promesses de la campagne présidentielle ne seront pas tenues !

30 Décembre 2009, 21:09pm

Publié par Acac73

Si, aujourd'hui, on parle beaucoup de la taxe carbone et des multiples exonérations prévues, nous sommes très surpris du silence sur le report répété de l'éco-redevance poids lourds.

On sait très bien qu'on ne pourra pas obtenir un report du transport de marchandises de la route vers le rail sans son instauration. Elle permettra également de financer les infrastructures ferroviaires nécessaires comme le Lyon Turin Fret.

L'éco-redevance a été promise pour le 1er janvier 2010 par le candidat Nicolas Sarkozy, prévue en 2011 par la loi sur le Grenelle de l'environnement et aujourd'hui simplement évoquée par le Secrétaire d'État aux transport pour 2012.

Voir page 5 à  http://www.tdie.eu/documents/Nicolas%20SARKOZY.pdf

Les arguments développés dans le lien ci-dessus ne sont-ils plus valables ?
Pourquoi l'autorisation récente du cabotage qui aggrave encore cette concurrence déloyale ?

Il n'y a aucun besoin d'attendre des décisions européennes : des pays comme la Suisse et l'Allemagne ont déjà mis en place l'éco-redevance depuis de nombreuses années. Les allemands     l'ont d'ailleurs augmentée de 30% il y a un an et elle leur rapporte annuellement près de 4 milliards d'euros. Pour les suisses, elle représente environ 1 milliard de Francs.

Cette éco-redevance n'a pas grévé l'économie de ces pays : leur taux de chômage est bien inférieur à la France et leur balance du commerce extérieure toujours largement bénéficiaire à l'inverse de la France.


A ne pas vouloir faire payer aux transports les vrais coûts d'utilisation des infrastructures et les coûts environnementaux (principe pollueur/payeur ), on arrive à des aberrations comme dans certains grands supermarchés de Chambéry dans lesquels on trouve plus facilement des champignons de Paris provenant de Hollande que de la champignonnière de la Motte-Servolex !

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Enjeu climatique et relance autoroutière : Les incohérences du gouvernement

23 Décembre 2009, 21:30pm

Publié par Acac73


Paris, le 23 décembre 2009
Les associations environnementalistes et d’usagers des transports dénoncent l’abandon des engagements du Grenelle de l’environnement en matière d’infrastructures de transports. Selon la loi Grenelle1, l’Etat devait produire un nouveau Schéma National des Infrastructures de Transport avant la fin 2009 : cet engagement ne sera pas tenu, laissant la voie libre aux lobbys et aux pouvoirs locaux pour opérer, sur le terrain, une véritable relance autoroutière.

Le secteur des transports engendre en France 26% des émissions de Gaz à Effet de Serre. La loi Grenelle 1 (article 9) a acté une inversion de la tendance et une réduction des émissions de 20% d’ici à 2020. « Cet objectif implique une réduction de la demande de transport motorisé, une amélioration de l’efficacité énergétique des véhicules routiers et un transfert vers des modes de transport plus sobres en carbone et en énergie » rappelle Olivier Louchard, directeur du RAC-France ; « une relance de la construction autoroutière serait irresponsable et condamnerait d’avance ces ambitions ».

Afin d'engager une vraie rupture, les ONG avaient porté, lors des négociations du Grenelle, l’exigence d’un abandon des projets autoroutiers. Mais l’écriture diplomatique de l’article 10 de la Loi Grenelle 1 en permet une large interprétation dans laquelle s’engouffrent les tenants du tout-routier : « L’Etat veillera à ce que l’augmentation des capacités routières soit limitée au traitement des points de congestion, des problèmes de sécurité ou des besoins d’intérêt local, en limitant les impacts sur l’environnement ».
Cette série d’exceptions aurait pu être contrebalancée par l’article 17 qui prévoit que « le Schéma National des Infrastructures de Transport, qui constitue une révision des décisions du CIAT, le Comité Interministériel d’Aménagement du Territoire, de décembre 2003, [soit] élaboré en 2009, en concertation avec les parties prenantes du Grenelle ».

Force est de constater qu’en violation de la loi, le processus de concertation pour l’élaboration du SNIT, n'a pas été mené à son terme et que le projet de SNIT semble encore très loin d'être abouti !
Pendant ce temps, quasiment tous les projets autoroutiers prévus par le CIAT ont continué de progresser, au point qu’en lieu et place de l'abandon initialement réclamé par les associations, c’est bien à une relance autoroutière généralisée que nous assistons.
Nos associations demandent donc au gouvernement de publier l’actuel projet de SNIT et de rétablir le processus de concertation inscrit dans la loi. Elles estiment par ailleurs que de nombreux projets d’infrastructures ne répondent qu’aux intérêts des lobbys de la route : leur maintien serait incompréhensible.

« Les grands travaux routiers sont contre-productifs : plus on en fait, plus il faut en faire car ils induisent du trafic ; il faut concentrer l’effort financier sur les transports collectifs urbains et le rail » rappelle Jean Sivardière, président de la FNAUT. « Les mythes du désenclavement et du développement économique ont vécu ; il faut leur opposer les réalités des destructions environnementales et du dérèglement climatique » martèle Julien Milanesi, porte-parole du collectif Stop Autoroutes. « Il faut en finir avec la schizophrénie de cette gouvernance qui se drape de beaux discours écologiques à Copenhague et poursuit des politiques climaticides sur le terrain » conclut Yannick Vicaire, d’Agir pour l’environnement.


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