Les haut-fonctionnaires, les associations anti-ferroviaires et les lobbies autoroutiers toujours à la manœuvre pour aller plus vite et plus nombreux sur la route et moins vite sur le rail
Le 2 juin sur FB, les Amis de la Terre annonçaient qu’ils venaient d’envoyer un courrier à la Première Ministre Elisabeth Borne, exigeant l’abandon du Lyon-Turin comme le demande, d’après eux, tous les hauts-fonctionnaires, et affirmant, comme la candidate du RN sur la 1° circonscription la veille sur 8 Mont-Blanc, que la ligne historique qui traverse Aix les Bains et Chambéry ne serait utilisé qu’à 20 % de ses capacités, et pourrait donc accueillir 700 000 poids-lourds par an, soit donc une centaine de trains de marchandise supplémentaire par jour.
https://www.amisdelaterre.org/actu-groupe-local/lettre-a-mme-borne-sur-les-transports-dans-les-alpes
http://8montblanc.fr/legislatives/
Le même jour, le Président de l’Agglomération de Chambéry annonçait à la fin du Conseil Communautaire le refus des hauts-fonctionnaires de répondre positivement à la demande des élus de réduction de la vitesse sur la VRU de Chambéry celle-ci n’apporterait quasiment rien selon la toute haute administration.
https://www.grandchambery.fr/actualite/4590/20-suivez-le-conseil-communautaire-du-2-juin-en-direct.htm
Le « débat » réduit à Facebook pour le meilleur et le pire.
Sur le refus de limitation de la vitesse sur la VRU par la Haute-Administration
Pourquoi le Président de l’Agglomération a gardé confidentiel cette réponse du préfet datant de décembre dernier et la rend publique juste avant les vacances d’été ?
Pourquoi le Président de l’Agglomération n’a fait que lire le courrier, et n’a pas demandé à son administration, aux élus et associations comme la nôtre qui ont été étudié cette demande depuis de longues années d’étudier le rapport ?
Le choix comme exemple de Rennes par la haute-administration n’a pas dérangé le Président de l’Agglomération ?
La rocade de Rennes est-elle située dans une vallée avec des habitants sur les coteaux ? La Rocade de Rennes a-t-elle un tunnel de 900 mètres suivi de virages et d’une pente au milieu d’un échangeur où une tragédie a déjà eu lieu en 2012 ? la Rocade de Rennes a-t-elle un trafic poids-lourds important qui descend d’un tunnel situé à plus de 1200 mètres d’altitude, mettant à rude épreuve les freins des poids-lourds ? La rocade de Rennes va-t-elle supporter 2000 poids-lourds supplémentaires par jour lors de la fermeture de plusieurs semaines du tunnel routier du Mont-Blanc dans les prochains mois ?
D’après les haut-fonctionnaires, la pollution et le bruit pour une vitesse stabilisée à 70 km/heure ou à 90 km/heure n’est pas très différente. Mais ils oublient de dire qu’à 70 km/heure, la fluidité est bien meilleure sur des voies à fort trafic comme la VRU, alors qu’à 90 km/heure, les accélérations et les freinages sont bien plus nombreux, faisant exploser la pollution et le bruit.
Sur l’accidentologie, toutes les études prouvent qu’une diminution de la vitesse génère moins d’accidents graves. Ce point est d’autant plus critique pour la VRU, que les barrières de sécurité sont à de nombreux points « minables » et pas du tout aux normes en regard du trafic subi. Pour rappel, l’énergie cinétique double entre 65 km/heure et 90 km/heure. Chacun comprendra donc que laisser la vitesse à 90 km/heure avec les barrières de sécurité actuelles, n’évitera pas qu’une nouvelle tragédie ne se reproduise sur la VRU.
http://www.acac73.org/2017/01/tragedie-de-la-vru-rien-n-est-fait-pour-eviter-qu-un-tel-accident-ne-se-reproduise.html
Dans ces conditions, on espère que le Président de l’Agglomération ne fera pas qu’envoyer un nouveau courrier au préfet comme il l’a indiqué en conclusion du Conseil Communautaire, mais qu’il organisera un vrai débat avec les élus, les associations et les habitants de notre bassin de vie pour faire bouger la haute-administration.
Sur l’opposition à tout prix au Lyon-Turin des Amis de la Terre et des élus EELV de la Région
Mercredi 25 Mai, FNE73 avait organisé un « débat » sur le Lyon-Turin avec comme invité Daniel Ibanez.
Nous avions demandé à intervenir après la diffusion de chaque diapositive pour donner notre point de vue sur les affirmations de Daniel Ibanez, ce qui avait été accepté par FNE73.
Cela n’a pas duré longtemps, après la deuxième diapositive, Alexandra CUSEY, élu EELV de la Région et ancienne colistière de Daniel Ibanez à la Région, a demandé que l’on se taise et que l’on intervienne juste à la fin. Pour nous, pouvoir juste intervenir quelques minutes après une heure de présentation n’est pas du tout un débat mais juste au mieux, une « conférence ».
On n‘est étonné par ces méthodes, Daniel Ibanez ne tolère aucun débat contradictoire, il bloque tous ses contradicteurs sur tweeter et ne laisse aucune possibilité de commentaire sur ses sites http://lyonturin.eu et https://projetlyonturin.fr/
En 2017, Daniel Ibanez et François Mauduit avait organisé un « débat » similaire à Aix les Bains au Victoria, ne laissant que quelques minutes à la fin aux spectateurs pour réagir. Les réactions avaient été tellement négative qu’Olivier Berardi, le chantre de la citoyenneté avait coupé sa caméra. Il a récidivé il y a quelques semaines pour la création de la voie en site propre pour les bus à l’extrémité de la l’Avenue de la Boisse quand des usagers se prononçaient pour sa réalisation. On ne s’étonnera donc pas, que 10 jours après ce pseudo « débat » du 25 mai sur le Lyon-Turin, il n’a rien publié, filmant pourtant du début jusqu’à la fin.
En 2012, les élus EELV de la Région avait également organisé un « débat ». La seconde journée avait été organisée à huit-clos, avec comme garant technique, l’adjoint à l’université d’Yves Crozet, un des dirigeants du plus gros lobby autoroutier de France.
Nous espérons donc un jour que les élus opposés au Lyon-Turin organiseront un vrai débat sur les alternatives au Lyon-Turin, comme nous l’avions fait à Chambéry en 2016 en invitant Dominique Dord et Daniel Ibanez à intervenir après chaque diapositive.
http://www.acac73.org/2016/05/lundi-30-mai-20h30-a-chambery-debat-sur-les-alternatives-au-lyon-turin.html
Les haut-fonctionnaires et les associations anti-ferroviaires toujours à la manœuvre pour aller plus vite sur la route et moins vite sur le rail
A Lyon, cette semaine, l’association Fracture, opposée à tout prix au contournement ferroviaire de Lyon, a écrit au préfet demandant la relance du grand contournement autoroutier de Lyon suite à l’accident d’un poids-lourds transportant des matières dangereuses. Faudra-t-il attendre un prochain accident sur la VRU pour subir les demandes de relance du contournement autoroutier de Chambéry, en particulier l’option centre en prolongement des travaux actuels, qui nous avait été présenté en 2004 ?
https://www.leprogres.fr/faits-divers-justice/2022/06/03/un-grand-contournement-routier-lyonnais-est-indispensable-l-association-fracture-en-appelle-au-prefet
A Chamonix, cette semaine, les élus se sont insurgés sur les rumeurs d’un deuxième tunnel autoroutier sous le Mont-Blanc
https://www.ledauphine.com/transport/2022/06/03/la-rumeur-d-un-deuxieme-tunnel-indigne-les-elus-francais
A Chambéry, la réponse négative du préfet sur la limitation de la vitesse n’a fait aucune vague lors du conseil Communautaire.
Lors des débats organisés pour les élections législatives, le sujet des accès du Lyon-Turin est plus évoqué en Haute-Savoie qu’en Savoie. Pourtant, on sait très bien qu’il y a urgence à lancer les accès, on ne pourra pas alimenter le tunnel de base en 2032 avec la ligne historique, même en la saturant, sauf à diminuer drastiquement le nombre de TER desservant Chambéry.
Faut-il aller voter pour des candidats qui esquivent ces questions
et des élus qui ignorent les citoyens une fois en poste ?