1° victoire pour les opposants au Lyon-Turin à tout prix et fossoyeurs d’Aix les Bains, de Chambéry et de Montmélian : le projet de RER savoyard est aux oubliettes pour laisser la place aux trains de marchandises
A Lyon, Grenoble, priorité au TER. A Chambéry, priorité absolue aux marchandises
Mardi dernier, nous étions présents au COPIL à la Préfecture sur les mobilités de l’Est lyonnais suite au projet d’élargissement de l’A46.
En réponse à une question du vice-président EELV de la Métropole, la Préfète de Région a indiqué que le gouvernement allait, pour la Région, retenir les projets de RER de Grenoble et de Lyon. Pas un mot pour le projet savoyard.
Ce n’est pas du tout étonnant, ce n’est juste qu’une des conséquences du renvoi aux calendres grecques des accès de Lyon au tunnel de base en Maurienne et du choix de saturer jour et nuit la ligne existante juste avec des trains de marchandises.
Les études présentées en décembre 2021 à la Commission de la Saturation de la Ligne Historique par SNCF Réseau ne prévoient aucun rajout de TER, juste l’ouverture d’une halte ferroviaire vers Chignin, ouverture dont Daniel Ibanez, le leader des opposants au Lyon-Turin a contesté la « pertinence ».
Alexandra Cusey : prête à tout contre le Lyon-Turin et sans aucune considération pour l’avenir des chambériens.
Le 25 mai dernier à un « débat » sur le Lyon-Turin organisé par FNE, cette grande « démocrate » n’avait pas voulu qu’on réponde du tac au tac aux mensonges de Daniel Ibanez.
Dimanche dernier, à un débat organisé par France 3 Alpes, elle n’a pu empêcher le représentant de la Transalpine de lui répondre. A voir absolument.
A noter deux points en particulier :
Pas de vrai chiffre sur la capacité de la ligne historique, vraiment ?
« Il faudrait avoir les vrais chiffres, pour le moment, Il n’y a pas de chiffre stabilisé sur la capacité de la ligne existante » dixit Alexandra Cusey.
S’il y a bien encore des réunions prévues de l’Observatoire de la Saturation, ce dernier a communiqué en décembre 2021 des études précises de SNCF Réseau : sans ajouter aucun TER et en ouvrant juste une halte ferroviaire à Chignin, le nombre de trains de marchandises maximum pouvant traverser Chambéry en saturant la ligne jour et nuit est de 79, soit une cinquantaine de plus par jour par rapport au trafic actuel, bien loin des plus de cent trains de marchandises que les opposants veulent faire passer sur la ligne historique, et bien loin des 160 trains que l’Italie veut faire passer à l’ouverture du tunnel de base dans 10 ans.
Elle informe bien les « habitants de Chambéry qu’elle veut que l’on rajoute plus d’une centaine de trains de marchandises par jour dans Chambéry, vraiment ?
Dans le tract qu’elle a distribué avec Jean-François Coulomme au marché de Chambéry, ils écrivent juste « Nous exigeons, conformément à ce qu’ont écrit les administrations centrales et le Conseil d’Orientation des Infrastructures, que la voie ferroviaire existante soit utilisée immédiatement à la hauteur de ce qu’elle était dans les années 2000 ».
Ils se gardent bien de préciser :
- le COI préconise la saturation de la ligne ferroviaire qui traverse Chambéry à l'ouverture du tunnel de base en 2032.
- en 1999, la ligne était saturée dans Chambéry avec 120 trains de marchandises par jour, mais il y avait deux à trois moins de TER qu’aujourd’hui
- il n’y avait aucune mesure de sécurité dans le tunnel du MontCenis, qui n’a aucune galerie de secours sur ses 13 km.
La Lutte contre le Lyon-Turin à tout prix : un totem pour les barons EELV et LFI de Grenoble, Lyon et Paris
Manifestement Alexandra Cusey et Jean-François Coulomme sont d’abord les supplétifs obéissants des apparatchiks de leurs partis mais pas vraiment des défenseurs de l’intérêt général et des habitants de leur territoire.
Qu’en penses les militants locaux de LFI et EELV ?
Vendredi 10 mars, les retrouvailles de EELV et du RN contre le Lyon-Turin au Conseil Régional AURA
Lors de l’assemblée plénière, le remplaçant EELV du LFI Gabriel Amard et une élue RN ont pris la parole pour fustiger un vœu, voté par tous les autres partis, demandant au gouvernement de lancer rapidement les accès entre Lyon et le tunnel de base en Savoie.
On retrouve les mêmes postures qu’en 2012 lorsque les deux coprésidents régionaux EELV de l’époque, Jean-Charles Kolhlaas et Alexandra Cusey avait organisé un changement de position à 180° à EELV pour s’aligner sur la position de Bruno Gollnish du FN, opposant historique au Lyon-Turin
https://tv.auvergnerhonealpes.fr/conseil (intervention des élus à 3H00)
https://gollnisch.com/2012/12/03/lyon-turin-une-absurdite-dogmatique/
A Lyon : un contournement ferroviaire juste de confort ?
A Lyon, Gregory Doucet, le maire EELV de Lyon, Jean-Charles Kohlhaas le Vice-président EELV au Transport, Gabriel Amard le député LFI et gendre de Jean-Luc Mélenchon défendent le projet du CFAL nord, un contournement ferroviaire juste de confort pour les Lyonnais, vu qu’ils demandent que la plateforme de chargement des poids-lourds soit à Ambérieu, bien loin des industries et plateformes logistiques de Lyon.
Dans le Nord, pas de pause pour EELV et LFI pour la méga-bassine du Canal Seine Nord
Dans le nord de la France, Karima DELLI ne demande aucune pause pour le projet de Canal Seine Nord, malgré la création de la plus grande bassine de France, un réservoir de 14 millions de m3 d’eau pour tenter de maintenir le canal à niveau l’été, tout cela pour importer plus facilement des produits asiatiques par les ports du nord de l’Europe.
https://contrelecanal.noblogs.org/argumentaire-contre-le-canal/
https://www.canal-seine-nord-europe.fr/lessentiel-du-canal/la-retenue-deau-de-louette
Cela ne les empêche pas avec Jean-Luc Mélenchon, son gendre, Gabriel Amard et Jean-François Coulomme, d’affirmer que le tunnel du Lyon-Turin, qui n’augmente d’à peine 1% le débit de la rivière Arc qui serpente dans la vallée de la Maurienne, va vider l’eau des Alpes et que la Maurienne sera bientôt ravitaillée en eau potable par de l’eau en bouteille.
https://twitter.com/jfcoulomme/status/1566466093346131974
Dans le Languedoc, pour EELV priorité à une nouvelle ligne ferroviaire mixte voyageurs et marchandises sans gare betterave comme le Lyon-Turin
https://montpellier.eelv.fr/ligne-nouvelle-montpellier-perpignan-9783
Dans le Languedoc, EELV demande une nouvelle ligne ferroviaire entre Montpelier et Perpignan, et exige que le tronçon manquant entre Perpignan et Bézier soit mixte, voyageur et marchandises, comme le Lyon-Turin !
Par contre, ils n’indiquent pas ce qu’ils font de l’important trafic routier entre l’Espagne et l’Italie du Nord ? Ils veulent le faire passer dans le centre de Grenoble comme le réclame Fracture, le NOTAV de l’Est Lyonnais ?