Tragédie de la VRU : rien n'est fait pour éviter qu'un tel accident ne se reproduise !
Cette semaine, lors du procès du tragique accident d'avril 2012, le Dauphiné Libéré, dans son édition de jeudi, a relaté les propos des proches des victimes : « Nous avons pleuré nos victimes mais ce que nous ne voulons pas, c’est qu’un tel accident se reproduise. »
Ceux-ci s'interrogent également sur le fait qu' aucune mesure n’ait été prise, après cet accident, sur la VRU au trafic saturé si ce n’est le rajout, bien dérisoire, d’un radar supplémentaire. Pourquoi ne limite t-on pas sur cet axe la vitesse des camions à 70 km/h et ne leur interdit-on pas de dépasser ? Pourquoi n’a t-on pas édifié un mur en béton entre les deux axes de circulation ?
Article du DL du jeudi 26 janvier
Limitation de Vitesse sur la VRU à 70 km/heure suivant la densité du trafic : la nouvelle majorité de l'agglomération est contre.
Un an après la tragédie, en 2013, la préfecture avait annoncé «la mise en place d’un système de régulation dynamique des vitesses afin d’adapter les vitesses à la densité du trafic». Aujourd'hui ces panneaux d'affichage sont en service, mais sont uniquement utilisés pour annoncer les réductions de vitesse en cas d’épisode de pollution.
Effectivement, si en décembre 2013, sous la mandature Besson, le vœu demandant une réduction de vitesse sur la VRU avait été adopté à la quasi-unanimité, la nouvelle majorité a du supprimer la référence à 70 km/heure pour arriver à dégager une majorité pour le même vœu en juin 2015 mais sans référence de vitesse, ce qui ne veut rien dire.
On rappellera quels sont les vices-présidents de l’agglomération qui ont tenu la fronde contre la limitation de vitesse : David Dubonnet (maire de Barberaz) , Christophe Richel maire de Saint Baldoph), Michel Dyen (Saint Alban Leysse) et Jean Maurice Venturini (Montagnole).
Article du DL du 15 juin 2015
100 millions d'euros pour un doublement de l'échangeur autoroutier de Chambéry nord mais pas un centime pour des barrières de sécurité dignes de ce nom sur la VRU !
Dans le Dauphiné du lundi 23 janvier, on a également appris que les élus de l'agglomération et la préfecture négociaient avec AREA ,depuis 2 ans, le doublement de l’échangeur autoroutier pour un montant estimé entre 70 et 110 millions d'euros.
Pourquoi n'ont-ils pas exigé que la VRU soient également sécurisée ?
On rappellera que ce projet pharaonique n'est en aucun cas financé par AREA mais par les usagers de l’autoroute à travers des augmentions supplémentaires des péages.
Au lieu d'un nouvel et somptueux échangeur autoroutier, les usagers ne préféraient-il pas que leur argent aille dans des projets facilitant le covoiturage (augmentation de la capacité du parking d'échange), diminuant le trafic poids-lourds (ferroutage), favorisant la multimodalité ( connexion avec le réseau de transport en commun) et augmentant la sécurité sur la VRU (barrière de sécurité en béton) ?
Comme pour le nouveau plan de circulation, ces élus estiment avoir la science infuse et se gardent bien de toutes concertations avec les associations.
A l'inverse du Mont-Blanc, les poids-lourds les plus dangereux sont toujours autorisés en Savoie !
Au tunnel du Mont-blanc, depuis 4 ans, les poids-lourd mis en service avant le 1er janvier 2001 (EURO1 et 2) sont interdits.
En Savoie, au tunnel routier du Fréjus, ce sont uniquement les poids-lourds mis en service avant le 1er janvier 1993 qui sont interdits.
De plus, ces poids-lourds autorisés en Savoie sont trente fois plus polluants que les derniers, à la norme EURO6.
On salue ici les associations de la vallée de l'Arve qui sont en passe d'obtenir l'interdiction des EURO3 pour le prochain hiver.
Nous regrettons vivement d’être si peu nombreux à demander des interdictions identiques entre les deux tunnels !
En attendant, ne nous étonnons pas de voir des camions « poubelles » en direction ou en provenance de la Maurienne, sur la VRU...