Interdiction des poids-lourds les plus polluants et les plus dangereux : on nous prend vraiment pour des crétins !
On peut vraiment se poser des questions sur la sincérité de l’engagement des élus pour la COP21.
Suite à notre info du 2 janvier, le Dauphiné du lundi 5 janvier a publié un article expliquant que, si les poids-lourds à la norme EURO2 n'étaient pas encore interdits au tunnel du Fréjus comme à celui du Mont-Blanc, ce serait à cause des membres italiens d'une très obscure commission franco-italienne, que personne ne connaît : le précédent Préfet de Savoie ne nous a pas permis d'assister aux réunions.
Les Italiens ont bon dos.
On n'est d'autant plus surpris de cette mis en cause, que les Italiens, au contraire des Français, n’hésitent pas à prendre des solutions courageuses contre la pollution. On peut citer l'exemple du centre ville de Milan où la circulation automobile a été interdite, en raison du pic de pollution, pendant 3 jours fin décembre.
Argument pitoyable et malhonnête.
Le Dauphiné nous indique que, de plus, ces camions « poubelles » sont obligés de passer par le tunnel du Fréjus car ils ne peuvent plus passer par le col du Mont-Genève et par Grenoble à cause de la fermeture du tunnel de Chambon.
Il ne leur est pas venu à l'idée que l'Autoroute Ferroviaire Alpine entre Aiton et Turin a actuellement la capacité d'embarquer ces poids-lourds qui ne représenteraient que 0,57 % du trafic.
De qui se moque t-on ?
Au nom de la sécurité, en Savoie, on arrive à mobiliser des centaines de millions d'euros, qui en réalité servent d'abord à favoriser le trafic routier, mais on n'arrive pas à prendre des mesures simples pour interdire les poids-lourds les plus dangereux et les plus polluants.
-
300 millions d'euros pour transformer le projet de galerie de sécurité de 4 mètres du Fréjus en un deuxième tube de circulation,
-
plus de 50 millions d'euros pour rectifier le virage qui accède à l’échangeur autoroutier nord de Chambéry (argument énoncé par Luc Berthoud, maire de la Motte Servolex, lors des vœux), au lieu de mettre un radar à l'entrée de ce virage.
A quand la prochaine catastrophe ?
Ainsi, il va y avoir encore, chaque jour, des poids lourds vieux de 20 ans, trente fois plus polluants que ceux actuellement commercialisés qui, chargés jusqu'à 44 tonnes, graviront les 1000 mètres de la pente pour s'engouffrer dans le tunnel du Fréjus avec un moteur en surchauffe.
Dans l'autre sens, ils dévaleront ces 1000 mètres de dénivelé pour débouler sur la VRU de Chambéry, avec là, des freins en surchauffe et des conséquences que l'on connaît.
Pas un mot sur l'interdiction virtuelle des EURO 1.
En nous parlant de l'avancement du projet de doublement de l'échangeur autoroutier, Luc Berthoud a ainsi bien confirmé que les élus étaient en négociation régulière avec AREA.
On ne comprend toujours pas pourquoi ces élus n'exigent préalablement pas d'AREA et d'EIFFAGE le respect de la loi pour la sécurité et la santé de leurs administrés. En effet, huit mois après l'interdiction des EURO 1 dans le tunnel du Fréjus, AREA ne signale toujours pas leur interdiction sur les autoroutes autour de Chambéry.
Évidemment, il n'y aurait aucun rapport avec les négociations en cours avec la maison mère d'AREA et d' EIFFAGE pour la localisation d'un centre régional éphémère, le temps de la construction du doublement de l’échangeur autoroutier de Chambéry, rallongé au pire par la réalisation du contournement autoroutier de Chambéry, que veut relancer le maire de Chambéry, Michel Dantin et sa 1ére adjointe Josiane Baud.