Accès du Lyon-Turin : les mensonges et le mépris du député de la France Insoumise pour les Chambériens
Pas de trace du député de la France Insoumise cet après-midi dans les rues piétonnes de Chambéry à l’occasion des 65 ans du jumelage Chambéry-Turin, juste une interview dans les pages du Dauphiné pour affirmer une nouvelle fois que la ligne qui traverse Chambéry et Aix les Bains vers l’Italie « peut tout à fait absorber une grande partie du fret ferroviaire moyennant quelques dizaines ou centaines de millions de réfection »
https://www.ledauphine.com/politique/2022/09/16/acces-du-lyon-turin-les-reactions
Le rapport de SNCF Réseau publié fin 2021 affirme tout à fait le contraire. En gardant le trafic TER existant et en saturant la ligne jour et nuit, on ne peut faire passer qu’une cinquantaine de trains supplémentaire par jour entre Chambéry et Montmélian avec au moins 600 millions de travaux, loin des 150 trains supplémentaires que permettra la nouvelle ligne d’accès.
Que prévoit le député pour les milliers de riverains immédiat (Aix les Bains, Voglans, Chambéry, La Ravoire, Barberaz, etc.) qui vont vivre un enfer la nuit.
Et ces travaux ne sont pas une « réfection » comme l’affirme insidieusement le député, mais la création d’un saut de mouton à Montmélian, des voies d’évitements d’un 1 km de long pour que les TER puissent doubler les trains de marchandise, des travaux en gare de Chambéry et d’Aix les Bains et une augmentation de la puissance électrique alimentant la ligne.
Si on peut effectivement augmenter un peu le nombre de trains de marchandise entre la France et l’Italie, on ne peut clairement pas faire un report massif sur la ligne historique, ni aujourd’hui, ni demain.
On n’a pas besoin d’un député godillot sur Chambéry, mais plutôt d’un député actif qui milite pour l’Eurovignette Poids-Lourds Alpine pour rééquilibrer les couts entre le transport ferroviaire et routier de marchandise et qui profite de ses voyages en Italie et à Paris pour la création de navettes de ferroutage entre Paris et Turin.
Faire le Lyon-Turin au plus vite et non pas dans 20 ou 30 ans.
On est très inquiet des manœuvres fallacieuses de la France Insoumise avec leur demande de commission parlementaire sur l’eau pour alimenter la polémique et retarder les travaux. La France Insoumise devrait d’abord se payer un voyage d’étude en Suisse et en Autriche pour savoir si leurs tunnels ferroviaires ont vidé l’eau des Alpes suisses et autrichiennes.
La solution pour le député : un tramway entre Aix les Bains et Chambéry pour pouvoir remplacer des TER par des trains de marchandises ?
C’est ce qu’on comprend à la lecture de la suite de l’interview ou le député, qu’on n’a jamais vu à des réunions sur le sujet en 2008, sur les transports en commun ou les TER à Chambéry et à Aix-les-Bains indique « pour libérer de la disponibilité ferroviaire sur cet axe, nous proposons un tramway-train entre Aix les Bains et Chambéry »
Ou veut-il le faire passer ? sur la piste cyclable qui longe le lac en rasant le restaurant des pécheurs et le hameau de Terre-Nue ? Ou Daniel Ibanez va-t-il nous sortir un projet de tramway amphibie avec des boggies montés sur vérin à l’image de son projet délirant en 2013 de wagon automoteur autonome monté sur vérins pour gravir la pente en Maurienne sans locomotive supplémentaire et pour passer dans les tunnels de la ligne historique ?
On se désole que la France Insoumise ne milite pas avec nous pour la constitution d’un réseau unique de bus sur nos 3 agglomérations et sur le projet de RER savoyard, impossible à mettre en place sans les accès au Lyon-Turin.
Le doublement de la ligne entre Saint-le-Gaz et Chambéry. Une bonne idée ?
A la fin de l’interview, le député affirme que pour lui, « il est pertinent d’élargir l’infrastructure entre Saint-André le Gaz et Chambéry »
Une bonne idée ? Certainement pas, cette ligne est limitée à 90 km/heure en raison de sinuosité, le cout du doublement est annoncé à un minimum de 600 millions d’euros par SNCF Réseau, et à l’image de du doublement prévu entre Annecy et Rumilly, nécessiterait de couper la voie pendant plusieurs années.
La solution à retenir est celle qui a été débattue et actée en 2012 durant l’enquête publique des accès au Lyon-Turin, un nouveau tunnel voyageur sous Dullin l’Epine, qui permettrait à des TER à 200 km/heure de concurrencer efficacement l’autoroute, de libérer des sillons pour la desserte de l’avant pays savoyard, et dont le cout de 1.5 milliard d’euros sera pris en charge à 50% par l’Europe.