Association Anti Contournement Autoroutier de Chambéry
ACAC73, association apolitique, a été fondée en septembre 2004 dans les buts d'informer et de s'opposer aux projets de contournements autoroutiers de Chambéry. Ceux-ci n'étant en aucun cas, la solution de développement durable de l'agglomération.L'association ( + 500 adhérents ) soutient la réalisation des Plans de Déplacements attractifs et ambitieux ainsi que le développement du transport ferroviaire pour les marchandises.
Course de lenteur pour les accès au Lyon-Turin, Emmanuel Macron a largement battu François Fillon
La France aux abonnés absents pour la demande de subvention à l'Europe à hauteur de 50% des accès au Lyon-Turin
Manifestement, le gouvernement ne répondra pas à l’appel à projet européen avant la date de clôture du 18 janvier.
Il ne souhaite donc pas bénéficier d’une première subvention de 250 millions d’euros pour cofinancer les études et le lancement des premiers travaux des accès au Lyon-Turin, en particulier, le tunnel sous Chartreuse, le chantier le plus long à réaliser.
Il faudra attendre désormais le prochain appel à projet en 2024, en espérant que l’Europe ne se lasse pas des atermoiements français.
Depuis 15 ans, différents gouvernements ont usé de tous les stratagèmes possibles et inimaginables pour ne pas lancer les accès au Lyon-Turin.
En 2007, François Fillon avait refusé de solliciter une subvention de 200 millions de l’Europe malgré l’intervention du Président du Département de la Savoie, Jean-Pierre Vial.
L’ex savoyard Michel Barnier et Ministre de François Fillon avait essayé de nous faire croire que la décision de solliciter l’Europe que pour 8.5 millions ne « remet en rien en cause la réalisation des accès qui seront opérationnels avant la mise en service du tunnel de base »
On connait la suite : François Fillon n’a rien fait pour les accès ferroviaires du Lyon-Turin mais a donné 50 millions d’euros pour lancer le doublement du tunnel routier du Fréjus.
On en profite pour saluer la position des Verts en 2007.
Gérard Leras, le responsable des Verts de la Région Rhône-Alpes en 2007 soulignait lui que le gouvernement « condamnait Chambéry, Aix les Bains et le lac du Bourget à supporter la quasi-totalité des marchandises transitant par le fer et en partie par la route en cas de non-engagement.
On connait également la suite. Fin 2012, les nouveaux responsables EELV de la Région, Jean-Charles Kohlhaas , Éric Piole et Alexandra Cusey ont changé à 180° leur position pour s’aligner sur celle de Bruno Gollnisch du Front National.
https://gollnisch.com/2012/12/03/lyon-turin-une-absurdite-dogmatique/
Depuis EELV censure toute parole interne passée et présente en faveur du projet, et milite pour un retour au siècle dernier avec la saturation jour et nuit de la ligne qui traverse Chambéry avec des trains de fret.
Manifestement pour ces 3 « écolos » élus de Haute-Savoie, de l’Isère et de Lyon, la préservation du Lac du Bourget, le développement des TER en Savoie et le sommeil des riverains immédiats de la ligne historique dans Chambéry et Aix les Bains ne les intéressent pas.
En 2023, le lancement des accès au Lyon-Turin ne serait pas urgent ?
La réponse à cette question est du niveau CM2.
- Aujourd’hui, plus d’un millier de personnes travaillent en Maurienne et en Italie pour une mise en service du tunnel de base prévue désormais en 2032
- Les Italiens vont démarrer en juin prochain les travaux de leur accès pour permettre dès l’ouverture du tunnel de base en 2032 un cadencement à haute fréquence de l’autoroute ferroviaire et le passage de 160 trains de marchandises par jour en 2032 entre la France et L’Italie
- Les accès français du Lyon-Turin ne sont toujours pas lancés. Il faut au minimum 10 ans pour les réaliser, en particulier le tunnel sous Chartreuse. Les accès français ne seront donc pas prêts en 2032.
- En décembre 2021, en réponse à la demande de l’ancienne ministre des Transports Élisabeth Borne, l’étude de SNCF Réseau a précisé, qu’avec un prérequis de 600 millions de travaux non prévus à ce jour, on pourrait faire passer sur la ligne historique traversant Chambéry un maximum de 79 trains de marchandises par jour
Gouverner, c’est prévoir. Que nous prévoient le gouvernement et les hauts fonctionnaires pour 2032 ?
-
- La suppression de ¾ des TER et TGV desservant Chambéry pour arriver à faire passer les 160 trains de marchandises par jour prévus par l’Europe et l’Italie pour réduire drastiquement le trafic poids-lourds dans nos vallées
ou
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- Le maintien d’un important trafic poids-lourds sur la VRU et dans nos vallées suite à une utilisation à moins de 50% des capacités du tunnel de base, une pénalisation des transporteurs ferroviaire obligés de continuer à utiliser une ligne historique ne disposant pas du gabarit européen P400 avec l’impossibilité de faire passer des trains de fret normaux de 750 mètres de long dans la gare de Chambéry.
Contre la désinformation sur le Lyon-Turin et les conséquences catastrophiques pour Chambéry d’un abandon des accès
Samedi, au marché de Chambéry, nous avons distribué le tract ci-joint pour ne pas laisser la désinformation prospérer contre le Lyon-Turin et pour préserver l’avenir de Chambéry.
Depuis quelques jours, les opposants au Lyon-Turin distribuent en Savoie un appel de 150 « personnalités » demandant l’arrêt du Lyon-Turin et de revenir à l’usage des années 2000 de la ligne ferroviaire existante qui traverse Chambéry, sans préciser évidemment que ce retour au siècle dernier consisterait à saturer jour et nuit la ligne qui traverse Chambéry avec l’ajout d’une centaine de trains de marchandises par jour et à la suppression de plus de la moitié des TER qui desservent notre bassin de vie.
Des dizaines d’élus exigent l’arrêt du projet Lyon-Turin (reporterre.net)
Bien sûr, ils ne diffusent jamais un autre article de ce média sur les conséquences du bruit qu’ils veulent faire vivre aux riverains immédiats de la ligne historique qui traverse Chambéry et Aix les Bains.
https://reporterre.net/Le-bruit-detruit-plus-la-sante-que-la-pollution-de-l-air
On notera que sur ces 150 « personnalités » opposées au Lyon-Turin, il y a une très grande majorité d’élus non savoyards :
- En Maurienne aucun maire et juste 16 conseillers municipaux sur 714.
- Sur Grand Chambéry et Grand Lac 5 conseillers municipaux et 1 maire sur 54 communes
En septembre dernier, c’était plus d’une centaine de maires savoyards qui avaient signé une tribune contre la désinformation et pour la réalisation rapide des accès au Lyon-Turin
https://www.ledauphine.com/environnement/2022/10/22/le-chantier-du-lyon-turin-est-une-realite
https://www.ledauphine.com/economie/2022/12/22/16-elus-mauriennais-ont-signe-contre-le-lyon-turin
La signature surprenante du Maire du Bourget du Lac contre le Lyon-Turin
Manifestement, il a dû oublier les nuisances du millier de poids-lourds qui passaient quotidiennement dans sa commune avant leur interdiction dans le tunnel du Chat il y a 20 ans suite à la catastrophe du Mont-Blanc.
Les 50 salariés du siège de TELT, la société en charge de la réalisation du tunnel de base du Lyon-Turin, qui travaillent sur la commune du Bourget du Lac n’ont pas dû apprécier le dénigrement de leur travail par le Maire. A noter que tous ces opposants au Lyon-Turin n’ont jamais demandé l’arrêt du doublement de l’échangeur autoroutier nord de Chambéry et n’ont jamais dénigré le travail des salariés du groupement localisé également sur la commune du Bourget du Lac.
Les habitants du Bourget du Lac ne devront pas s’étonner si la desserte en bus de leur commune par les réseaux d’Aix les Bains et de Chambéry ne bénéficiera d’aucune amélioration dans les années à venir, pourquoi aideraient-elles le maire d’une commune qui demande à saturer jour et nuit la ligne ferroviaire actuelle avec des trains de marchandises et à supprimer la moitié des TER qui desservent Chambéry et Aix les Bains pour revenir à l’utilisation de la ligne au siècle dernier ?
Débat sur les accès au Lyon-Turin : pour éviter l’enfer sur Chambéry et Aix les Bains.
Le 5 décembre dernier, nous avons été conviés par France 3 à débattre pendant 1 heure sur les accès au Lyon-Turin avec la Député de l’Isère Marjolaine Meynier-Millefert, le Maire de Chambéry Thierry Repentin, la Député de Maurienne Emilie Bonnivard, le Délégué général de La Transalpine Stéphane Guggino et l’adjoint au Maire de L'Isle d'Abeau Roland Borghi.
Projet dont on attend une décision de l’État avant le 18 janvier pour bénéficier d’une subvention de 50% de l’Europe, lancer les travaux et éviter ainsi une situation catastrophique sur Chambéry et Aix les Bains à la mise en service des accès Italiens et du tunnel de base entre l’Italie et la France prévue en 2032.
En effet, L’Italie a lancé la réalisation de ses accès entre Turin et le tunnel de base dans l’objectif de pouvoir faire passer en 2032, 160 trains de marchandise par jour, dont un service de chargement de poids-lourds à haute fréquence.
Une catastrophe annoncée pour Chambéry et Grenoble
Mais comme nous l’avons rappelé lors du débat, il est impossible de rajouter 100 trains de marchandises par jour sur les lignes historiques sans réduire fortement le trafic TER et TGV, que ce soit en passant par Grenoble ou par Chambéry, d’où l’extrême urgence de lancer la réalisation des voies d’accès pour éviter une situation intenable dans Chambéry et Grenoble.
Un projet indivisible
Lors du débat, nous avons aussi rappelé que les 13 commissaires enquêteurs en 2012 avaient indiqué que « le projet tel que présenté n’est pas divisible » et notre inquiétude de la volonté de l’État de semer la zizanie et de provoquer des discussions sans fin entre les élus en leur demandant de choisir plutôt qu’un phasage, un scénario qui privilégie soit les marchandises soit les voyageurs.
Enliser les projets ferroviaires pour laisser les projets autoroutiers prospérer ?
Le choix d’un scénario plutôt que d’un phasage serait d’autant plus suicidaire, qu’il permettrait à n’importe qui d’attaquer avec succès la déclaration d’Utilité Publique de 2013. Nul doute qu’on verra revenir à ce moment les projets autoroutiers des élargissements de l’A43 dont les tunnels de Dullin-l’Epine, du contournement autoroutier de Chambéry, du doublement du tunnel routier du Mont-Blanc et du grand contournement autoroutier de Lyon comme l’ont demandé cet été l’association opposée au contournement ferroviaire de Lyon.
Urgence d’une voie d’accès à Grand Gabarit pour les marchandises
Lors du débat, on a rappelé qu’une voie marchandise à Grand Gabarit sous Chartreuse et Belledonne était indispensable, non seulement pour soulager Chambéry et Grenoble du rajout de plus d’une centaine de trains de marchandise par jour, mais aussi pour permettre aux transporteurs ferroviaires d’utiliser des wagons standards, condition « sine qua none » pour redonner de la compétitivité aux fret et éviter des subventions massives comme aujourd’hui ou chaque remorque transportée sur l’Autoroute Ferroviaire Alpine bénéficie de 300€ de subvention et de pouvoir mettre en place comme sous le tunnel sous la Manche ou en Suisse des services de chargement des poids-lourds à haute-fréquence.
Pour que les voyageurs aillent plus vite par le train que par l’autoroute
Pour les voyageurs, on a rappelé également la problématique actuelle de la ligne à voie unique limitée à 90 km/heure entre Saint-André le Gaz et Chambéry. On ne comprend pas pourquoi l’État pousse très fortement la LGV entre Toulouse et Bordeaux, pour passer de 160 à 320 km/heure, et que nous en Savoie, on doivent se contenter de rester à 90 m/heure pour desservir Chambéry, Aix les Bains, Annecy et l’Italie. Milan Paris est une ligne aérienne les plus utilisés en Europe.
Pour un phasage avec juste une voie équipée sous Dullin l’Epine
On n’a pas eu le temps de l’évoquer, mais on propose, comme en Suisse pour le tunnel du Lotsberg, de n’équiper dans un premier temps, qu’une des voies dans le projet de tunnel sous Dullin l’Epine pour étaler les investissements. On regrette également de ne pas n‘avoir eu le temps d’évoquer les financements et la mise en œuvre d’une fiscalité environnementale sur les poids-lourds comme dans la majorité des pays européen.
Revenir au siècle dernier ? Non
En réaction de l’interview d’une opposante, on a rappelé que revenir au siècle dernier sur la ligne historique qui traverse Chambéry avec moitié moins de TER et une saturation par le fret n’était pas acceptable.
Un débat respectueux
On remercie tous les intervenants lors de ce débat, on a pu échanger chacun à notre tour dans un total respect. Rien à voir avec les « débats » avec Daniel Ibanez des Amis de la Terre, Alexandra Cusey d’EELV et Jean-François Coulomme de LFI comme fin novembre sur France 3 ou fin mai à Chambéry.
Un service public de qualité
On remercie vivement France 3 pour l’organisation de ce débat et la mise à disposition du replay sans caviardage ni manipulation. Rien à voir avec les vidéos « arrangées » d’Olivier Berardi sans oublier ses commentaires rajoutés insultants, par vraiment Net et Citoyen.
Le mépris d’EELV, de LFI et de Sud Rail pour les Chambériens et les Aixois
Le ridicule ne tuant pas, après avoir essayé de faire croire cet été que le tunnel du Lyon-Turin allait vider l’eau des Alpes,
https://twitter.com/emma_ducros/status/1567191461552164865
des élus de d’EELV et de LFI, des représentant syndicaux de Sud Rail et des associations opposées à tout prix au Lyon-Turin ont à nouveau publié cette semaine une tribune demandant une nouvelle fois l’arrêt du projet.
https://reporterre.net/Des-dizaines-d-elus-exigent-l-arret-du-projet-Lyon-Turin
Rien ne se passe en Maurienne ?
A un « salon » de Daniel Ibanez sur Paris, Gabriel Amard, le gendre de Jean-Luc Mélenchon et Jean-François Coulomme, le député de Chambéry et des Bauges avaient essayé de faire croire que rien ne se passait sur le chantier, il y a pourtant 1400 travailleurs chaque jour pour réaliser. Veulent-ils les renvoyer chez eux au 2 janvier ?
https://twitter.com/telt_lyonturin/status/1603719392826728449
La montagne serait ravagée d’après 2 % des élus de Maurienne.
Dans cette tribune, ils affirment que ce projet ravage la montagne, pourtant, il n’y aucun maire de Maurienne, aucun président de collectivité et juste 16 élus municipaux sur 714 qui ont signé cette tribune. En Suisse et en Autriche, ou des tunnels analogues ont été réalisés, les vallées n’ont pas été dévastées, bien au contraire, elles ont été préservées du trafic poids-lourds et la mobilité du quotidien a été améliorée.
Réunion d’information le 2 décembre dernier à Saint-Jean de Maurienne : 200 personnes présentes et pas un opposant.
De qui se moque-t-on ?
Une réponse ridicule à la tribune d’octobre dernier en faveur du projet
En septembre, une tribune en faveur du projet et contre la désinformation avait réuni plus de 200 élus de Savoie, la députée de Maurienne, 4 présidents des collectivités de Maurienne, plus d’une centaine de Maires dont plus d’une cinquantaine de Maurienne.
https://www.ledauphine.com/economie/2022/10/09/lyon-turin-un-appel-contre-la-desinformation
Le mépris des maires EELV de Lyon et de Grenoble pour les chambérien et les aixois
Gregory Doucet, le Maire de Lyon, signataire, exige également l’arrêt du Lyon-Turin et de revenir au trafic fret du siècle dernier dans Aix les Bains et Chambéry ou il avait moitié moins de TER. Pour sa ville, cependant, c’est l’inverse que l’on lit dans la publication « Perspectives Rhône Alpes » du 27 octobre :
« En dehors de la question de ce qui se passe à travers les Alpes, qui m'importe beaucoup, ce qui m'importe aussi et avant tout, c'est ce qui compte pour ma ville. Et aujourd'hui le fait d'avoir des trains de marchandises qui traversent Lyon parce qu’on n’a pas réalisé le contournement ferroviaire, c'est une nuisance. De plus quand un train de marchandises traverse une ville comme la nôtre, forcément il ne roule pas très vite et il empêche le trafic de voyageurs de se développer alors qu’il y a une vraie attente en la matière. «
Idem pour le maire de Grenoble Eric Piolle, opposé au Lyon-Turin mais qui milite pour une plateforme de chargement des poids-lourds à Ambérieu, loin des industries et plateforme logistique de Lyon pour être sûr qu’aucun train supplémentaire de marchandises ne traverse sa ville.
Ne doutons pas que ces deux maires qui donnent la priorité absolue à leur ville, rejettent les nuisances chez les autres, et essaient de bloquer le report massif des poids-lourds sur le rail dans nos vallées seront réélus triomphalement en 2026.
Débat sur le Lyon-Turin par France 3 Alpes
Merci à France 3 pour l’organisation de ce premier débat sur le projet du Lyon-Turin.
On tenait à revenir sur plusieurs points évoqués lors du débat qui nous semblent fondamentaux.
Pourquoi cette haine de EELV et de LFI contre le Lyon-Turin et cette complaisance sur le Canal Seine Nord ?
On s’étonne que EELV et LFI demandent un moratoire immédiat du Lyon-Turin, mais pas du projet de 5 milliards d’euros du canal Seine Nord dont les travaux viennent juste de commencer. Pourquoi demandent-ils à ce qu’en Savoie on « sature » la ligne ferroviaire existante et pas celles dans le nord de la France ?
Quelles urgences les opposants ont-ils pour le climat ?
Pourquoi ne demandent-ils pas l’arrêt immédiat des liaisons aériennes Lyon-Aéroport Charles de Gaules et Lyon-Marseille alors qu’il y a de nombreux TGV sur exactement le même parcours chaque jour ?
Pourquoi combattent-ils la mise en place d’une fiscalité écologique poids-lourds alpine, comme, entre autres, en Suisse en Allemagne en Belgique et en Autriche ? Cela permettrait pourtant d’aider à une meilleure attractivité de la ligne historique, pénalisée lourdement par des couts d’exploitations élevés dû à sa pente et à sa sinuosité.
Quelle sécurité dans le tunnel historique du Montcenis ?
Antoine FATIGA a rappelé les mesures de sécurité en vigueur dans le tunnel historique du Montcenis. Daniel Ibanez, en citant Sud Rail, a retoqué qu’il n’y avait rien dans les textes européens sur ce point.
La position des opposants doit être claire. Sont-ils pour l’abrogation des mesures de sécurité qui limitent la circulation à 48 trains par jour dans ce tunnel de 13 km sans aucune galerie d’évacuation ? Nous allons leur poser la question dès ce soir. Sans réponse de leur part sous 10 jours, nous considérons qu’ils sont alignés avec Daniel Ibanez et méprisent la sécurité des cheminots et des voyageurs.
Les documents de l’observatoire de la saturation ferroviaire des accès Alpins
On a encore entendu ce soir des affirmations fantaisistes et des manipulations sur les chiffres par Alexandra Cusey, Daniel Ibanez et Jean-François Coulomme.
Lors du débat, Alexandra Cusey, dont on n'imagine même pas qu'elle n'ait pas les documents de l’observatoire, demande « Ce qu’on demande, c’est que dans les 6 mois, on ait les chiffres, et qu’il n’est pas du tout prouvé qu’il y ait saturation »
La manœuvre est évidente, attendre 6 mois va permettre de continuer à entretenir le flou, de pouvoir continuer raconter n’importe quoi et d’espérer que le France ne réponde pas à l’Europe dans les temps pour les subventions des accès. Nous publions donc ici la dernière présentation de SNCF Réseau qui détaille les capacités du réseau.
Le scénario de l’État à l’ouverture du tunnel de base en « aménageant » juste la ligne entre Ambérieu et Montmélian.
Le rapport indique, avec aménagement, une capacité maximum de 79 trains de marchandises par jour dans Chambéry. A noter que :
- Contrairement à l’affirmation de Jean-François Coulomme, ce ne sont pas quelques dizaines de millions qui sont prévus pour ce « bricolage » sur la ligne historique, mais 600 à 700 millions d’euros, donc plusieurs années de travaux.
- Contrairement à l’affirmation de Daniel Ibanez, ce ne sont pas 79 trains supplémentaires qui sont indiqués mais 79 trains maximum de marchandises. Même en ne chargement que des remorques, en saturant la ligne jour et nuit et en bloquant tout développement des TER et des TGV, on sera très loin de pouvoir mettre la moitié des poids-lourds qui traversent aujourd’hui les alpes du Nord sur le rail.
Saturer la ligne historique jour et nuit avec des marchandises et bloquer tout développement des TER ?
C’est manifestement la volonté des opposants au Lyon-Turin. Voici ci-dessous un extrait des échanges lors de deux réunions de l’observatoire.
3 juillet 2000
. REBOURG (FNAUT AURA) évoque les perspectives d’ajout de trains pour le futur RER savoyard. Sncf Réseau répond qu’à ce stade, les analyses en restent aux circulations actuelles.
7 décembre 2021
J. Rebourg (FNAUT) demande si sur le secteur chambérien la croissance des circulations a bien été prise en compte en accompagnement de l’ouverture des nouvelles haltes. Il demande aussi la répartition des 15 millions de tonnes de fret entre autoroute ferroviaire, transport combiné classique et fret conventionnel.
D. Ibanez (Les Amis de la Terre) s’interroge sur l’utilité de l’arrêt de Chignin situé à 4 minutes de Montmélian et sur son impact sur la capacité de la ligne. Il rappelle son souhait de pouvoir disposer d’une diapositive donnant la capacité de chaque section.
Sans commentaire
Lors du débat, on a pu entendre Daniel Ibanez, le "fondateur" des Amis de la Terre, affirmer « J’ai moi-même fait corriger les chiffres à la SNCF qui annonçait 200 trains par jour pour revenir à une capacité de 139 pour capacité qu’ils ont reconnu eux même de 280 trains par jour »
Il se réfère à une présentation de l’observatoire en 2020 qui avait fait une erreur sur le comptage des trains à Montmélian, le nombre de trains arrivant de Chambéry ne correspondait pas à la somme des trains partant vers la Mauriennne, la Tarentaise et Grenoble. Ce n’est pas lui qui s’est rendu compte immédiatement de l’erreur mais le représentant du Conseil Départemental, SNCF réseau s’est alors engagé à corriger sa diapositive.
Après Gabriel Amard et Jean-Luc Mélenchon, le Maire EELV de Lyon, Gregory Doucé, affirme-lui aussi que le tunnel du Lyon-Turin va vider l’eau des Alpes. Vraiment ?
Historique
Le naufrage des polémiques, des alternatives loufoques et des conflits d’intérêts des opposants au Lyon-Turin
Depuis qu’il a appris lors de l’enquête publique en 2012 que les accès au Lyon-Turin ne passeraient pas par la commune des Marches mais à proximité de sa résidence aux Molettes, qu’il ne pourrait plus profiter, comme il l’indique dans son recours en 2015, du rayonnement d’une gare internationale à Montmélian, celle-ci étant désormais prévue à Chambéry, l’auto-proclamé lanceur d’alerte Daniel Ibanez ne cesse d’enchainer les polémiques et les alternatives loufoques. Entre autres :
- Le projet délirant de wagons motorisés autonomes montés sur vérin (1) pour pouvoir passer dans les tunnels de la ligne historique. Le rédacteur de ce projet avait été invité en 2012 par Jean-Charles KOHLHAS, le responsable des élus EELV de la Région comme le garant technique de leur Convention sur les Traversés Alpines qui s’était soldé par un virage à 180° contre le Lyon-Turin.
- Un soi-disant mauvais bilan carbone du projet Lyon-Turin en s’appuyant sur une étude anonyme publiée sur le site de la Cour des Compte Européenne. Il s’est ensuite avéré que l’auteur était un des dirigeants de l’Union Routière de France. A noter également, que celui-ci avait lourdement soutenu le projet de wagons motorisés montés sur vérins avec près de 500 000 euros de subventions.
- Un énième dénigrement des défenseurs du Lyon-Turin en associant le projet au 3° Reich.
2022 : nouvelle polémique : le Lyon-Turin va vider l’eau des Alpes
Toutes ces polémiques ayant fait « pschitt », en 2022, une nouvelle polémique a été mis sur le devant de la scène avec Gabriel AMARD, le neveu de Jean-Luc Mélenchon parachuté député à Villeurbanne :
- Le projet du Lyon-Turin allait désormais vider l’eau des Alpes et représentait donc un « écocide sans précédent ».
Pour « sauver » les Alpes, Gabriel AMARD promettait alors la création d’une commission parlementaire sur le Lyon Turin, ardemment relayé par Daniel Ibanez.
La polémique sur l’eau : un nouveau naufrage
Dimanche dernier, au « salon » instrumentalisé des lanceurs d’alertes de Daniel Ibanez, Gabriel AMARD est intervenu sur le projet Lyon-Turin pour justifier son opposition avec une hydrogéologue élue à Modane, spécialiste en eau potable, en assainissement et en toilette sèche.
Elle a indiqué s’être renseigné sur Internet sur les conséquences des creusements des tunnels français. Démagogiquement, elle a indiqué que le drainage des eaux dans la montagne par le Lyon-Turin représentait la quantité d’eau potable consommée par les Lyonnais.
Elle n’a évidemment pas indiqué que cela ne représentait à peine 1% du débit de la rivière Arc qui s’écoule le long de la vallée de la Maurienne, donc vraiment pas de quoi vider l’eau des Alpes.
Pas un mot également sur la géologie des roches qui surplombent la ligne historique à Brison, à proximité immédiate du puit qui alimente les 35 000 aixois.
Pourquoi cette haine de EELV et de LFI contre le Lyon-Turin et la complaisance sur le Canal Seine Nord ?
LFI et EELV se gardent bien de faire une comparaison avec le canal Seine Nord, projet destiné à favoriser l’importation des produits asiatiques par les ports du Nord de l’Europe, dont la construction a commencé le mois dernier.
Pourtant, avec l’eau drainée par le tunnel du Lyon-Turin, il faudrait au minimum 4 ans pour remplir ce méga canal de plus de 5 milliards d’euros, et cela ne suffirait pas à le maintenir à niveau lors des sécheresses.
Rappelons que l’eau drainée par le Lyon-Turin est déversée dans la rivière Arc et irrigue les territoires jusqu’à la méditerranée, alors que pour le remplissage et le maintien à niveau du Canal Seine Nord, l’eau est prélevée dans les rivières.
Le mépris de Gabriel AMARD pour la République
Ce jeudi 24 novembre, alors que la France Insoumise avait la maitrise totale de l’ordre du jour de l’Assemblée nationale, aucun de ses députés n’a le moins du monde évoqué « l’écocide sans précédent » du Lyon-Turin d’après Gabriel AMARD, « toute l’eau qui est dans les Alpes descend dans le trou qu’on creuse », et que « on est en train de vider le contenu d’eau des Alpes » d’après Jean-Luc MELENCHON.
Au « salon » de Daniel Ibanez, Gabriel AMARD a indiqué les yeux dans les yeux de son auditoire que la France Insoumise ne retiendrait pas la demande d’une Commission d’Enquête Parlementaire sur le Lyon-Turin, au motif que sur le chantier, « rien ne se passait », qu’il l’avait constaté lors de sa visite du chantier le 10 octobre dernier.
Pourtant, lors de sa visite, il a bien dû constater que le millier de personnes qui travaillent quotidiennement sur le projet ne sont pas des hologrammes. On notera l’absence sidérante de réaction de l’élue hydrogéologue de Modane, de Daniel Ibanez, de Jean-François COULOMME et des deux responsables de Vivre et Réagir en Maurienne présents dans la salle.
A la place, Gabriel AMARD a dit qu’il fallait bloquer physiquement l’arrivée des tunneliers au printemps. Est-cela sa vision de la république française ?
On n’est pas dupe. La stratégie de la France Insoumise et d’EELV n’est pas d’arrêter la réalisation du tunnel de base du Lyon-Turin, mais d’entretenir la polémique politicienne et aider les hauts fonctionnaires parisiens des Ponts et Chaussées à bloquer le lancement des accès pour saboter le report massif des poids-lourds sur le rail dans les Alpes.
Le maire de Lyon prend le relais de Jean-Luc Mélenchon et de Gabriel Amard
Le 27 octobre dernier, c’est Gregory Doucet, le maire de Lyon qui a pris le relais dans la lettre Prospective AURA-PACA en affirmant lui aussi :
« Si vous percez un tunnel, toute l'eau est aspirée. Ce sont des centaines de millions de mètres cubes qui partent dans les percements qui ont déjà été effectués et vous asséchez les ressources en eau. ».
L’exemple Suisse occulté
On avait pourtant demandé cet été, que les élus et les associations s’intéressant au Lyon-Turin aillent s’informer en Suisse ou en Autriche des conséquences de la réalisation des tunnels ferroviaires du Gothard (57 km), du Lotsberg (35km), du Ceneri (15 km) et du Brenner (57km).
Cela n’a pas été le cas pour Grégory Doucet, le mois dernier, il a eu assez de temps pour aller plusieurs jours à Marseille et à Barcelone, mais pas en Suisse ou en Autriche pour s’informer si la réalisation de leurs tunnels ferroviaires avait vidé l’eau des Alpes Suisses et Autrichiennes et avait dévastée les vallées.
On ne s’étonne pas non plus que les affirmations délirantes du Maire de Lyon ne soient pas relayées par le vice-président aux transports de Lyon, démissionnaire du comité de la Transalpine quelques semaines auparavant, Jean-Charles Kohlhaas.
Le silence assourdissant de Jean-Charles KOHLHAS et de Pierre Meriaux sur leur visite du Lyon-Turin Suisse.
En septembre 2014, plusieurs élus de la Région Rhône-Alpes avait été invités par l’association environnementale suisse « Initiative des Alpes » à une présentation de la politique suisse de transfert de la route au rail. Rappelons que celle-ci est donnée unanimement comme l’exemple à suivre, qu’elle a pour objectif de diviser par deux le trafic poids-lourds dans les vallées suisses et de faciliter les déplacements de voyageurs par le train.
https://www.alpeninitiative.ch/fr/
Durant ces deux jours, les élus et les association environnementales Suisses avaient présenté :
- Leur politique fiscal avec la Redevance Poids-Lourds et le projet de Bourse du Transit Alpin
- Leur politique de contrôle des poids-lourds avec le plus grand centre européen
- Leur politique de diminution de la pollution
- La présentation et la visite du site de construction du tunnel de base du Gothard, le plus long du monde avec ses 57 kilomètres.
A en voir les visages radieux sur la photo commémorative à l’entrée du tunnel, aucun des élus français, ni même Jean-Charles Kohlhaas et Pierre Meriaux, n’ont vu la vallée suisse asséchée et dévastée par le tunnel.
Ne doutons pas que si cela avait le cas, ces deux élus à l’origine en 2012 du virage à 180° d’EELV sur le Lyon-Turin ne se seraient pas gênés pour décrire les conséquences cataclysmiques que nous prédisent aujourd’hui les élus EELV et LFI pour la Maurienne.
Les meilleurs amis des transporteurs routiers ?
A leur retour :
- Pas un mot sur le nécessité d’un contrôle accru des poids-lourds pour diminuer la pollution et le dumping social
- Pas un mot sur la nécessité d’une fiscalité écologique au bénéfice du rail. Au contraire, Pierre Meriaux, membre du Conseil d’Administration du tunnel routier du Fréjus, ne s’offusquera du versement des bénéfices du tunnel routier du Mont-Blanc vers celui du Fréjus qu’en 2015 lorsque les députés Destot et Bouvard préconiseront de les rediriger vers le Lyon-Turin
- Malgré son naufrage aux élections municipales (15° sur 16), le choix de Daniel Ibanez et Alexandra Cusey, qu’on n’a jamais vu à une réunion sur les TER (principale compétence de la Région avec les Lycées) mais opposés à tout prix au Lyon-Turin, comme tête de liste en Savoie aux élections régionales, puis, malgré ce nouvel échec, nomination ensuite au Conseil d’Administration de la Commission Transport d’EELV France.
- Signature par un courrier commun de Daniel Ibanez avec le principal syndicat patronal des transporteurs routiers, pour faire croire qu’ils ne prennent pas le train à cause de la SNCF
- Combat comme les syndicats routiers contre toute mise en place d’une fiscalité écologique sur le transport routier à l’inverse de la majeure partie des pays européens.
- Combat contre la plateforme de chargement des poids-lourds prévue à Grenay au plus près des centres logistiques et industriels lyonnais et promotion à place pour une plateforme au centre d’Ambérieu alors que 92% des usagers lyonnais de l’autoroute ferroviaire avaient indiqué qu’ils n’iraient pas charger leur poids-lourds à Leyment à l’ouest d’Ambérieu.
Et ils voudraient nous faire croire qu’ils sont pour un report immédiat des poids-lourds sur le rail en Savoie ?
Des cadres d’EELV et de La France Insoumise pour le Lyon-Turin !
L’attaché parlementaire du député LFI des Bauges et de Chambéry présent à la réunion pour le Lyon-Turin.
Manifestement, oui pour la France Insoumise, car samedi dernier, à la réunion à Montmélian en faveur du Lyon-Turin, on a pu remarquer la présence d’un des assistants parlementaires de Jean-François COULOMME, assis juste en dessous du représentant du Parti Renaissance.
On a bien remarqué qu’il n’était pas intervenu pour dire aux nombreux maires de Maurienne présents, que le Lyon-Turin allait vider l’eau des Alpes comme l’affirme Jean-Luc Mélenchon et son gendre Gabriel Amard.
Manifestement, ce n’était pas l’assistant parlementaire, qui sous le pseudonyme Sisyphe73 nous menaçait cet été de poursuite judiciaire sur Wikipédia pour nos alertes sur les conséquences catastrophiques pour Chambéry d’un abandon du Lyon-Turin et du rajout de plus d’une centaine de trains de marchandises par jour à la place de nombreux TER.
Il ne nous pas interpellé, on était pourtant à la tribune, bien visible, entre le Président du Conseil Général et le représentant du Parti Communiste.
EELV Métropole de Lyon pour le tunnel sous Chartreuse
Manifestement, oui également pour EELV, car le 14 octobre dernier, on a pu lire sur le site actu.fr que la Métropole de Lyon, présidée par des élus EELV, militait pour le tunnel sous Chartreuse.
Par contre, on ne comprend pas pourquoi leur choix de l’utilisation de la ligne existante Dijon-Ambérieu-Aix-Chambéry-Modane pour le fret de marchandises, alors que le tunnel sous Chartreuse, à un seul tube, ne peut pas accueillir de trains de voyageurs.
EELV sait qu’il se fera et souhaite qu’il soit à la pointe de l’écologie.
A noter également la position de Karima Delli sur le grand projet du Canal Seine Nord, la Présidente EELV de la commission Transport de l’Europe qui a déclaré dans le journal « La Voix du Nord » quelques jours avant le premier coup de pioche, savoir que le « Canal Seine Nord se fera », mais « souhaite qu’il soit en tous points à la pointe de l’écologie ».
Pourtant ce projet, destiné lui à favoriser l’important de produit asiatique par les ports du nord de l’Europe, est bien plus impactant que le Lyon-Turin majoritairement en tunnel, sur l’artificialisation des terres agricoles et sur la gestion de l’eau. Car, même en apportant tout l’eau drainée par le Lyon-Turin dans ce futur canal de 100 km, cela ne permettra pas, et de loin, de le remplir à sa mise en service, ni de le maintenir à niveau l’été, et encore moins lors des épisodes de sècheresses comme l’été dernier.
Lyon-Turin : les mensonges et les menaces du Député des Bauges et de Chambéry et de son équipe
Samedi dernier, les partisans savoyards du Lyon-Turin organisaient une conférence de presse à Montmélian pour présenter la tribune qui venait d’être signée par plus de 200 maires de Savoie, députés, sénateurs, responsables de syndicats, de partis politiques de tout bord et par notre association, dénonçant la désinformation qui sévissait sur le projet.
Avant et après la réunion, nous avons été à la rencontre des militants des partis et des associations opposés au Lyon-Turin pour échanger et leur remettre un questionnaire. Nous n’avons reçu aucune réponse à ce jour.
Fidèle à son style, la France Insoumise de Chambéry a affirmé sur son blog que seuls « les bien-pensants du Lyon-Turin » avaient eu le droit d’entrer dans le bâtiment.
Pas vraiment, car était présent dans la salle un des attachés parlementaires du député des Bauges et de Chambéry Jean-François Coulommes de la France Insoumise.
Manifestement, il n’était pas présent pour échanger avec nous, il a refusé de prendre le questionnaire que nous lui avons proposé avant la réunion, et il n’est pas intervenu pendant celle-ci pour dire aux Maires de Maurienne que le Lyon-Turin va vider l’eau des Alpes comme l’affirme Jean-Luc Mélenchon et son gendre Gabriel Amard.
Nous ne savons toujours pas si cet attaché parlementaire est celui qui sévit sous le pseudonyme Sisyphe73 pour « améliorer » la photo de son député sur la page Wikipédia et surtout discréditer la section qui mentionne notre blog car celui-ci, selon lui, est « diffamatoire (car public et mensonger) ».
C'était bien lui en tout cas qui faisait du brouhaha à chaque fois qu'on essayait de prendre la parole lors du "débat" du 25 mai dernier à Chambéry le Haut.
Au moins, samedi matin, il a pu constater que, contrairement à ses dires dans Wikipédia, nous ne sommes pas seuls à dénoncer la désinformation sur le projet Lyon-Turin et les conséquences catastrophique pour la Maurienne et Chambéry d’un abandon de ce projet comme le souhaite la France Insoumise. Il est vrai que l'on ne les avait jamais vu à une réunion sur les déplacements, les TER, les TC ou le Lyon-Turin depuis 20 ans qu'on est présent sur ces sujets.
Vu que nous ne sommes pas un « individu isolé », Jean-Luc Coulomme va-t-il désormais lancer une procédure judiciaire comme le menaçait son attaché parlementaire sur Wikipédia ?
Pour notre part, à la vue du comportement des responsables des opposants au Lyon-Turin et du manque d’information manifeste de leurs militants, nous n’hésiterons pas désormais à venir à leurs réunions "privées" et à leur poser des questions sur leurs alternatives et les conséquences pour les TER qui desservent Chambéry, et pour les riverains immédiats de la ligne historique qui traverse Chambery et Aix les Bains qu'ils veulent saturer de trains de marchandises jour et nuit.
Sud Rail : on peut rajouter cent trains de marchandise par jour dans Chambéry sans supprimer des TER. Vraiment ?
Lettre ouverte à Sud Rail Alpes.
Messieurs,
Vous avez participé à l’organisation d’une réunion la semaine dernière à Barberaz contre le projet Lyon-Turin.
Lors de cette réunion, à en croire l’interview d’Alexandra Cusey et le tweet de Pierre Meriaux, élu EELV respectivement de la Région et de Grenoble , vous avez affirmé que la ligne historique qui chemine sur les rives du Lac du Bourget, qui traverse Aix les Bains et Chambéry et qui passe en Italie par le tunnel sans galerie de sécurité du Montcenis est « capable de supporter plus de 100 trains supplémentaires « de marchandise » par jour y compris en gare de Chambéry »
https://twitter.com/ODSRadio/status/1575007117743984641
Vos collègues de SNCF Réseau ont publié une étude en décembre dernier, indiquant que la capacité maximum sur le tronçon Chambéry-Montmélian était de 79 trains de marchandise par jour. Vu qu’il en passe aujourd’hui 23 par jour, pour en faire passer 100 de plus, nous en déduisons que vous demandez la suppression d’un nombre important de TER qui desservent Chambéry.
Quels sont les TER qui desservent Chambéry que vous souhaitez donc supprimer ?
Sncf Réseau chiffrait à 600 millions d’euros minimum les travaux nécessaires pour arriver à faire passer ces 79 trains de marchandise par jour. Vous affirmez vous qu’on peut en rajouter 100 à peu de frais. Quelles améliorations pour quel montant proposez-vous ?
Nous comprenons également que vous ne souhaitez pas la mise en place du projet de RER savoyard, comme Daniel Ibanez, qui posait même la question de la pertinence de l’ouverture d’une halte ferroviaire à Chignin prévue dans l’étude ?
Pour une suppression des mesures de sécurité dans le tunnel du 19° siécle du Montcenis ?
Pour pouvoir rajouter une centaine de trains de marchandise par jour, vous voulez donc supprimer les mesures de sécurité dans le tunnel du Montcenis, en particulier les interdictions de croisement.
Avec la tragédie du Mont-Blanc en 1999 et du tunnel du Fréjus en 2005, on connait les conséquences catastrophiques d’un incendie dans un tunnel sans galerie d’évacuation.
Les tunnels ferroviaires ne sont pas à l’abri également d’un incendie.
https://www.francebleu.fr/les-principaux-incidents-dans-le-tunnel-sous-la-manche-1399348800
Mesurez vous les conséquences d’un TGV pris dans un incendie dans le tunnel ? et même les conséquences pour le conducteur d’un train de marchandise qui croiserait un autre train en flamme ?
Pas de problème de sécurité sous les falaises de Brison, ni dans la courbe de Gresine ?
La ligne actuelle passe le long du lac du Bourget, sous les falaises de Brisson Saint Innocent dont les chutes de pierre ont déjà blessé gravement un employé de la SNCF, dans la courbe de Gresine, la plus serrée de France sur les lignes à double voie, et à proximité de point d’alimentation en eau des 30 000 aixois. Pensez-vous vraiment que la concentration sur cette ligne du 19° siècle du trafic de marchandise de matière dangereuse qui sont interdites au tunnel routier du Mont-Blanc et fortement contraintes au tunnel routier du Fréjus soit la solution à privilégier ?
Sud Rail défend le transport routier ou ferroviaire ?
Dans votre communiqué du jeudi 28 septembre, vous appelez « les pro-Lyon-Turin à mettre la même ferveur à défendre un report modal ferroviaire tout de suite ... et sur la ligne existante. »
Nous vous faisons remarquer que nous militons depuis des années pour la mise en place de l'eurovignette poids-lourds alpine sans aucune aide de votre part. Celle-ci permettrait pourtant de faire payer au transport routier la pollution et la congestion qu’il génère, et ainsi redonnerait de l’attractivité du ferroviaire. Au contraire, vous ne dites rien en réunion publique comme le 25 mai dernier lorsque Daniel Ibanez combat cette mesure et veut faire croire que les syndicats patronaux des transporteurs routiers (FNTR) sont prêts à passer sur le rail sans subvention ?
Pas de problème de cout d’exploitation pour Sud Rail de la ligne historique en Maurienne et dans le Val de Suse malgré sa pente ?
Pensez-vous que l’avenir de la SNCF et des cheminots soient dans l’achat et dans l’entretien de plusieurs dizaines de locomotives surpuissantes pour pousser les trains de marchandises dans les pentes de la Maurienne et du Val de Suse sur la ligne historique ?
Quel intérêt voyez-vous pour les conducteurs de trains de passer leur temps à faire la navette entre la basse Maurienne et Modane pour juste pousser des trains de marchandise ?
Quelle pérennité pour l’emploi des conducteurs, car il ne faut pas douter que ces navettes seront les premières à être automatisées, comme le demandait d’ailleurs Daniel Ibanez avec son projet de wagon autonome monté sur vérins pour pouvoir passer dans les tunnels de la ligne historique.
Priorité au remplacement des trains corail ou à l’augmentation du parc de TER dans notre région ?
Soutenez-vous le Maire de Barberaz qui demande le remplacement immédiat des trains corail qui passent dans sa commune, au lieu de demander d’abord à la Région des trains supplémentaires pour résoudre les problèmes récurrents de disponibilité des TER, et également augmenter l’offre ?
Pour un débat contradictoire avec vos adhérents ?
Dans le communiqué qui a suivi cette réunion, les organisateurs dont vous faites partis ont proposé d’organiser un débat contradictoire. Chiche, nous voulons bien rencontrer vos adhérents sur Chambéry pour savoir s’ils partagent toutes vos affirmations et votre vision de l’avenir du transport dans notre département.
PS : Nous regrettons également que vous n’ayez pas publié notre réponse à votre mail de menace du 22 septembre comme nous l’avions demandé.